Les prochaines élections, pour les islamistes, doivent marquer la rupture avec les anciennes pratiques ayant toujours entaché ces rendez-vous électoraux.
L’Union pour Ennahda, la justice et l’édification récemment scellée veut des garanties de la part du président de la République quant à la transparence des prochaines législatives.
La cérémonie de l’installation des comités électoraux au niveau des wilayas hier à Alger, a été l’occasion pour Mohamed Douibi,, d’interpeller au nom de l’Union le président Bouteflika pour qu’il donne des garanties concernant la transparence du prochain rendez-vous électoral. «Nous interpellons le président Bouteflika, afin de donner des garanties solennelles concernant la transparence du prochain rendez-vous électoral»,a-t-il indiqué. L’occasion pour le faire, selon l’ex-président d’Ennahda, est la convocation de la Haute instance de surveillance des élections dans les tout prochains jours.
«Les prochaines élections doivent marquer la rupture avec les anciennes pratiques ayant toujours entaché ces rendez-vous électoraux», a ajouté Mohamed Douibi, sur un ton ferme. Ce dernier, qui semble avoir été chargé par ses collègues, Abdallah Djaballah et Mustapha Ben mehidi, pour émettre un tel souhait, s’est dit par ailleurs porteur de deux autres messages.
Le premier s’adresse, dit-il, aux militants de l’Union: «Sachez que nous nous sommes engagés dans l’Union pour servir la patrie et l’islam et non pas pour servir nos propres intérêts ou appliquer les ordres de quiconque», s’est-il adressé aux militants de l’Union pour Ennahda, la justice et l’édification, présents dans la salle des conférences de la commune des Eucalyptus. Le deuxième message, souligne-t-il, s’adresse au peuple algérien. «Celui-là doit savoir que les partis, fusionnés dans l’Union ne cherchent que bonheur et bien -être et que l’Union n’est pas adepte de l’extrémisme. Elle prône le juste milieu, mais elle croit profondément que rien ne se donne, mais tout s’arrache!». Mohamed Douibi, qui a accepté de répondre aux questions des journalistes en marge de la rencontre, contrairement à son collègue Djaballah, s’est exprimé par ailleurs sur la lettre que l’Union a adressée récemment au parti MSP, sollicitant une rencontre.
«Nous n’avons pas abandonné l’idée. La main de l’Union sera toujours tendue non-seulement aux partis islamistes, mais à tous les partis politiques partageant notre ligne et notre programme.» Pour sa part, Mustapha Ben Mehidi, le leader de l’ex-parti de l’Edification nationale, est revenu longuement lors de son intervention sur les motifs de la création de cette Union et sur le comportement que les candidats de l’Union doivent avoir à l’égard des citoyens. Les candidats doivent être proches des citoyens, les respecter, les écouter et de se concerter à chaque fois. «Nous ne prétendons pas détenir de la vérité au sein de l’Union. Nous apprenons de tout le monde», a-t-il poursuivi, en appelant surtout les candidats et les militants de l’Union à s’approprier la culture de la concession entre eux. «Vous devez savoir que vous ne pourrez pas aller loin si vous vous ne faites pas de concessions», a-t-il conclu.
De son côté Abdallah Djaballah, a après avoir clarifié que l’objectif ultime de l’Union n’est pas la victoire aux élections, a abordé tous les versets et les hadith recommandant l’union entre les musulmans. cheikh Djaballah dira que l’union dans la religion musulmane est parfois plus sacrée que certains devoirs. «Elle (l’union) détermine la survie de la religion. Si les musulmans n’avaient pas été unis, l’islam n’aurait jamais pu résister aux complots des ennemis», a-t-il fait remarquer. Néanmoins, l’ex-président du FJD, s’est dit convaincu que les élections restent un moyen fiable qui permet la concrétisation des projets des partis politiques. Abdallah Djaballah a conclu son intervention par un appel aux militants de l’Union: «Exercez la politique, mais soyez différents des démocrates laïcs. Placez toujours en premier l’intérêt de l’Algérie et de l’islam au-dessus de vos intérêts personnels!».