Des milliers de cancéreux vont pouvoir enfin soulager leurs douleurs dans de nouveaux centres anticancer implantés au niveau de l’ensemble des wilayas du pays.
Le président de l’Association algérienne de prise en charge de la douleur, Ibrahim Gueriane est revenu hier sur ce sujet qui a fait couler beaucoup d’encre, en annonçant l’ouverture à l’avenir d’unités de prise en charge de la douleur au niveau des nouveaux centres de lutte contre le cancer à travers le pays. S’exprimant lors d’une journée de formation au profit de journalistes, le professeur Gueriane a indiqué que l’ouverture de ces unités interviendra dans le cadre du nouveau plan de lutte contre le cancer (2015-2019).
En effet ce spécialiste a souligné la nécessité de procéder à une consultation médicale au niveau de l’établissement hospitalier universitaire, Lamine Debaghine (ex Maillot) dans le but de soulager les souffrances des personnes malades.
Il a insisté également sur la nécessité d’une prise en charge de la douleur par toutes les spécialités médicales, qualifiant la négligence de ce volet d’erreur médicale passible de sanction. Par ailleurs, le professeur Gueriane a précisé que la prise en charge de la douleur compte parmi les droits fondamentaux énoncés par les organisations internationales , rappelant les différentes étapes de prise en charge de la douleur définies par l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Concernant la règlementation imposée à la distribution des anti-douleurs aux personnes cancéreuses, il a reconnu le manque d’officines qui se chargent de la distribution se disant satisfait des efforts consentis pour l’amélioration de la distribution de ces produits. Il est important de rappeler que cette question a été à maintes fois relevée par des spécialistes en la matière. D’ailleurs cette situation a longtemps constitué un déficit en matière de traitement des personnes atteintes par cette maladie chronique. Le Professeur Fellah a abordé la question auparavant en relevant le manque de centres de prise en charge de la douleur. Il faut rappeler aussi qu’il existe trois unités seulement spécialisées dans le traitement de cette pathologie au niveau des hôpitaux de Birtraria, de Lamine Debaghine et du CHU de Batna. Par conséquent les malades atteints du cancer sont contraints de se déplacer à Alger (ex Maillot) pour obtenir ces médicaments qui soulagent leurs douleurs. Certains spécialistes ont également plaidé pour la révision des textes juridiques portant gestion des antidouleurs et l’ouverture de pharmacies à travers le territoire national pour rapprocher la santé du citoyen.
S. L.