Les calculs rénaux sont un problème urinaire très courant, qui se manifeste souvent par de fortes douleurs. Ce sont des cristaux qui se forment dans les reins ou les voies urinaires à partir de minéraux et de sels. Ils peuvent avoir différentes tailles et formes. Les plus petits peuvent être évacués sans qu’on s’en aperçoive, tandis que les plus gros peuvent bloquer les voies urinaires et causer une douleur intense.
Les calculs rénaux, ou néphrolithiases en langage médical, se forment lorsque certains minéraux et sels présents dans l’urine s’agrègent et se cristallisent en une masse dure. En temps normal, ces substances sont évacuées avec l’urine. Mais si le volume d’urine diminue ou si la quantité de ces minéraux augmente, la formation de calculs est possible. Ces formations, qui se développent dans le rein, peuvent ensuite migrer vers le canal urinaire, provoquant des blocages.
Calculs rénaux : les types les plus courants et leurs caractéristiques
Les calculs rénaux se divisent en différents groupes selon leur composition chimique. Cette classification est essentielle pour choisir le bon traitement et les bonnes stratégies de prévention. Chaque type de calcul se forme pour des raisons différentes et le risque de récidive n’est pas le même. Une analyse en laboratoire du calcul permet de déterminer de quel type il s’agit.
Voici les différents types de calculs rénaux :
- Calculs d’oxalate de calcium : Le type le plus courant. Ils sont liés à une consommation excessive d’oxalate ou à un faible apport en liquide.
- Calculs de phosphate de calcium : Plus rares, ils se forment généralement quand l’urine reste alcaline (basique) pendant longtemps.
- Calculs d’acide urique : Ils résultent d’un trouble du métabolisme des purines ou d’une consommation excessive de viande.
- Calculs de struvite (calculs d’infection) : Ils sont causés par des infections urinaires. Ils peuvent grossir très rapidement et remplir le rein.
- Calculs de cystine : Ils sont dus à une maladie génétique appelée cystinurie. C’est un type de calcul rare, mais difficile à traiter.
- Calculs mixtes : Ils se composent de deux éléments ou plus.
Douleur intense et nausées : les symptômes des calculs rénaux
Quand ils sont petits, les calculs rénaux peuvent être évacués sans que vous ne vous en rendiez compte. Mais dès qu’un calcul grossit ou se met à bouger dans les voies urinaires, il provoque des douleurs intenses, souvent insupportables.
Les symptômes varient en fonction de la taille et de l’emplacement du calcul, allant d’un inconfort léger à une douleur extrême. Quand le calcul entre dans l’uretère, des douleurs soudaines et spasmodiques apparaissent. Ces douleurs commencent généralement dans le flanc, avant de se propager vers le bas de l’abdomen et l’aine.
Voici les symptômes les plus courants des calculs rénaux :
- Forte douleur dans le flanc (colique néphrétique) : C’est le symptôme le plus courant. La douleur vient par vagues.
- Douleur dans le bas-ventre ou l’aine : Quand le calcul descend dans l’uretère, la douleur se diffuse vers l’aine.
- Sang dans les urines (hématurie) : L’urine est rose, rouge ou marron. C’est le signe que le calcul irrite les voies urinaires.
- Brûlures et douleurs en urinant : Surtout quand le calcul approche de la vessie.
- Besoin fréquent d’uriner : Un calcul près de la vessie peut augmenter le besoin d’uriner.
- Nausées et vomissements : Les douleurs intenses peuvent affecter le système gastro-intestinal.
- Fièvre et frissons : S’il y a une infection en plus du calcul, une intervention d’urgence est nécessaire.
- Urine trouble et malodorante : Ces signes peuvent indiquer une infection urinaire.
Si vous avez un ou plusieurs de ces symptômes, surtout si la douleur est forte ou accompagnée de fièvre, il est crucial de consulter un médecin sans attendre.
Pourquoi on a des calculs rénaux ? Les facteurs de risque à connaître
Les causes des calculs rénaux sont généralement un excès de substances qui forment des cristaux (calcium, oxalate, acide urique, etc.) ou, à l’inverse, un manque de liquides (comme l’eau) qui permettent de les dissoudre.
En temps normal, l’urine dissout ces substances et les élimine. Mais quand cet équilibre est rompu, des cristaux se forment et finissent par s’agglomérer en calculs. La génétique, les habitudes alimentaires, l’environnement et certaines maladies peuvent aussi jouer un rôle dans leur formation.
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Voici les principaux facteurs qui peuvent provoquer des calculs rénaux :
- Hydratation insuffisante : C’est le facteur de risque le plus courant. Une urine trop concentrée favorise la formation de cristaux.
- Consommation excessive de sel, de protéines et d’oxalate : Les protéines animales et le sel en particulier augmentent l’élimination du calcium et déclencher la formation de calculs.
- Prédisposition génétique : Le risque est plus élevé si un membre de votre famille a des antécédents de calculs rénaux.
- Infections urinaires : Elles jouent un rôle important dans la formation des calculs de struvite.
- Obésité et sédentarité : Ces facteurs ont un impact négatif sur le métabolisme et augmentent le risque de calculs.
- Certaines maladies chroniques : La goutte, l’hyperparathyroïdie et la maladie de Crohn peuvent faciliter la formation de calculs.
- Certains médicaments et suppléments : Des doses élevées de suppléments de calcium ou de vitamine C peuvent augmenter le risque.
- Déséquilibres alimentaires : Un régime pauvre en fibres et riche en aliments transformés peut favoriser la formation de calculs.
Boire de l’eau, mais pas seulement : comment se débarrasser des calculs rénaux ?
Les méthodes pour traiter les calculs rénaux dépendent de la taille, de la localisation du calcul et de l’état de santé général du patient. Les petits calculs s’évacuent souvent tout seuls avec des médicaments et des changements de mode de vie. Pendant ce processus, il est crucial de bien s’hydrater. Boire beaucoup d’eau aide à nettoyer les voies urinaires et facilite l’expulsion naturelle des calculs. Boire au moins 2,5 à 3 litres d’eau par jour est l’étape la plus simple et la plus efficace pour prévenir la formation de calculs et aider à faire bouger ceux déjà présents.

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Le temps que prend l’expulsion d’un calcul varie en fonction de son diamètre, de sa forme et de son emplacement. Les calculs de moins de 5 mm s’éliminent généralement par les voies urinaires sans intervention chirurgicale. Pendant ce processus, boire beaucoup d’eau, bouger régulièrement et prendre des médicaments qui apaisent les voies urinaires sont des méthodes efficaces. Plus vous buvez, plus vos reins travaillent et plus le volume d’urine augmente, ce qui facilite le déplacement du calcul. Ce processus peut être douloureux et le calcul peut irriter le canal urinaire en se déplaçant. Des antidouleurs et des antispasmodiques sont souvent nécessaires pour gérer la douleur.
Dans certains cas, des médicaments comme la tamsulosine peuvent être prescrits pour faciliter l’expulsion. Ce médicament aide à détendre l’uretère, ce qui permet au calcul de progresser plus facilement. Si le calcul mesure 1 cm ou plus, ou s’il bloque les voies urinaires, une intervention devient nécessaire. Dans ces situations, des méthodes comme le traitement au laser (URS), la lithotritie par ondes de choc (ESWL) ou une chirurgie rénale par endoscopie sont couramment utilisées.
Alimentation anti-calculs : quels aliments privilégier pour les faire partir ?
L’alimentation est un élément clé pour le traitement et la prévention des calculs rénaux. Une bonne alimentation permet de maintenir l’équilibre des fluides dans le corps, soutient les voies urinaires et réduit l’accumulation de substances qui causent les calculs.
Boire beaucoup d’eau est l’étape la plus importante pour expulser un calcul. L’eau favorise une production d’urine plus importante, ce qui facilite le déplacement du calcul. Certains fruits et légumes, qui ont des propriétés diurétiques naturelles, peuvent aussi aider.
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Voici quelques aliments qui facilitent l’élimination des calculs rénaux :
- Eau citronnée : Le citron contient du citrate, qui prévient la formation de calculs et rend l’urine plus alcaline.
- Persil : C’est un diurétique naturel qui favorise l’élimination des toxines.
- Concombre et pastèque : Riches en eau, ces fruits et légumes augmentent le flux urinaire et peuvent faciliter l’expulsion des calculs.
- Vinaigre de cidre : En ajouter une petite quantité dans votre alimentation quotidienne peut avoir un effet protecteur contre la formation de calculs.
- Céréales complètes et aliments riches en fibres : Ils soutiennent la digestion et aident à maintenir l’équilibre acido-basique du corps.
- Aliments peu salés et pauvres en protéines : Une consommation excessive de sel et de protéines animales augmente le risque de formation de calculs.
- Myrtilles et canneberges : Connus pour leurs propriétés antioxydantes, ces fruits renforcent la santé des voies urinaires.
Soulager la douleur rénale : médicaments, astuces et remèdes
La douleur causée par l’expulsion d’un calcul rénal est souvent très intense, de type crampe. Appelé colique néphrétique, ce type de douleur survient lorsque le calcul se déplace dans les voies urinaires. La douleur peut se propager au bas du dos, sur les côtés, dans l’abdomen ou à l’aine, selon la taille et l’emplacement du calcul.
Bien que la douleur d’un calcul rénal puisse être temporaire, elle devient parfois insupportable, nécessitant une intervention médicale. Voici quelques méthodes pour soulager la douleur d’un calcul rénal :
- Boire beaucoup d’eau : Une bonne hydratation facilite le déplacement du calcul et peut réduire la douleur. Si la douleur est très forte, buvez de l’eau avec modération.
- Appliquer une bouillotte chaude : Placer une bouillotte sur le bas du dos aide à détendre les muscles et à soulager la douleur.
- Marcher à un rythme lent : Une activité physique douce peut aider le calcul à se déplacer.
- Se reposer en position couchée : Se reposer sans forcer son corps peut apaiser les vagues de douleur.
- Intervention chirurgicale : Si le calcul est trop gros ou qu’il provoque un blocage, la chirurgie devient une option.
Chirurgie des calculs rénaux : tout savoir sur la procédure
La chirurgie des calculs rénaux est envisagée quand un calcul ne s’évacue pas tout seul, s’il est trop gros, s’il bloque les voies urinaires ou s’il cause de graves infections.

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Les petits calculs peuvent souvent être éliminés avec des médicaments et des ajustements de mode de vie. Mais si un calcul dépasse 1 cm ou menace la fonction rénale en causant un blocage, une intervention chirurgicale est nécessaire. Aujourd’hui, les opérations des calculs rénaux se font de manière peu invasive, avec des techniques de chirurgie fermée plutôt qu’ouverte. Cela permet un temps de récupération plus court pour le patient.
Voici les méthodes chirurgicales les plus courantes (dans de rares cas, une chirurgie ouverte peut s’avèrer nécessaire) :
- ESWL (Lithotritie extracorporelle par ondes de choc) : Sans anesthésie, des ondes sonores fragmentent le calcul en petits morceaux qui sont ensuite évacués par les urines.
- URS (Urétéroscopie) : Si le calcul est plus gros ou coincé dans le canal urinaire, on utilise une méthode endoscopique pour le fragmenter ou l’extraire.
- PNL (Néphrolithotomie percutanée) : Pour les calculs plus volumineux, on insère un instrument par une petite incision dans le dos pour atteindre le rein et enlever le calcul.
Par ailleurs, pour tout problème de calcul rénal, il faut consulter un urologue. Cette spécialité médicale se concentre sur le diagnostic et le traitement des maladies des reins, des voies urinaires, de la vessie et des organes reproducteurs. Le diagnostic commence par une évaluation des symptômes du patient, suivie d’examens d’imagerie comme l’échographie, la radiographie ou le scanner. Au besoin, des analyses d’urine et de sang permettent de connaître la composition du calcul.