Des heurts ont eu lieu, hier, entre les tenants du commerce informel et les forces de l’ordre.
La protestation sociale, tous secteurs confondus, va crescendo. Les foyers de contestations se multiplient et se radicalisent à Alger. Des heurts ont eu lieu hier, entre les tenants du commerce informel et les forces de l’ordre.
L’intervention des gendarmes et policiers a eu lieu pour dégager la route nationale reliant la banlieue Ouest d’Alger – Aïn Benian à Boufarik. L’intervention des forces de l’ordre a donné lieu à de violents affrontements entre les deux parties. Les contestataires en colère ont fermé la route en signe de refus d’être transférés vers les endroits qui leur ont été affectés par la commune de Douéra.
Les protestataire estiment que ces emplacements désignés par les autorités sont isolés et situés loin des habitations, donc non rentables. Ils exigent d’être installés dans les lieux situés proche des habitations. Dans sa déclaration à TSA, le maire de Douéra a indiqué que les doléances des commerçants informels «sont illogiques». Selon lui, le parc de la commune est une propriété de l’État qu’il ne peut pas transformer en marché. D’autant qu’il est utilisé depuis les années 1990 comme fourrière pour les véhicules saisis. Certains de ces véhicules appartiennent à des terroristes, selon le maire.
Le boulevard Mohamed-Zekkal longeant la salle Harcha, à Sidi M’hamed, soit la route menant d’El Madania vers la place du 1er-Mai (Place de la Concorde) a été fermée durant les trois derniers jours par un mal-logé aidé par les jeunes du quartier.
Durant la matinée d’hier, une vingtaine de jeunes identifiés comme ayant pris partie à cette action de protestation ont été arrêtés dans leur domicile par les services de sécurité. Par ailleurs, les travailleurs de la base pétrolière de Hassi R’mel ont entamé depuis hier, une grève de la faim illimitée. Au total, ce sont 2000 travailleurs qui ont suivi le mot d’ordre de grève de la faim, selon leurs représentants. «Les travailleurs boycottent la restauration tout en continuant de travailler», a affirmé le porte-parole du mouvement.
La grève de la fin est décidée après avoir épuisé toutes les voies de recours possibles. Les contestataires revendiquent l’augmentation du salaire de base, une prime d’intéressement de 300.000 DA et une prime de fin de carrière calculée sur le nouveau salaire de base.
Mohamed BOUFATAH