Double sit-in de citoyens de Ghardaïa, Appel à l’application des lois de la République

Double sit-in de citoyens de Ghardaïa, Appel à l’application des lois de la République
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Les citoyens de Ghardaïa ont tenu deux sit-in, hier, l’un devant le siège de la wilaya de Ghardaïa et le second, à Alger, devant la Maison de la presse Tahar-Djaout.

Deux actions pacifiques à travers lesquelles les habitants de la Vallée de M’zab, ont exhorté, encore une fois, les autorités de l’État à mettre fin «aux pratiques de terreur et d’actes violents qu’exercent certains groupes» sur les habitants de Ghardaïa.

Munis de banderoles et de pancartes, sur lesquels des dizaines de citoyens du M’zab rassemblés, hier à Alger, ont dénoncé «l’insécurité» qui prévaut à Ghardaïa, au regard des affrontements et des escarmouches récurrents qui n’ont cessé de se manifester depuis le début des évènements, décembre dernier.

L’assassinat d’un jeune de 17 ans, dimanche dernier, premier jour du mois sacré, au quartier «Bouhraoua», non loin de la Route nationale N1, a bouleversé les habitants de Ghardaïa, inscrivant cet acte criminel de «crime de trop». Huitième victime à déplorer, depuis que la paisible ville de Ghardaïa a plongé, dès décembre dernier, dans des événements tragiques, engendrant des victimes, des blessés et des dégâts matériels. Situation devenue insoutenable au regard de la teneur des déclarations et des slogans émis, hier, par ces manifestants à Alger et à Ghardaïa.

Si ceux qui se sont rassemblés à Alger ont voulu à travers leur choix de la Maison de la presse Tahah-Djaout, alerter l’opinion nationale sur les risques qu’encourt cette région du pays, et par conséquent le pays, ceux de Ghardaïa ont transmis une série de leurs préoccupations au terme d’une réunion qu’ils ont tenue avec le wali.

Exprimant leur souci face à une situation qui peine à renouer avec un rythme de vie normal, malgré les mesures et les décisions prises par le gouvernement, notamment celles annoncées, lors de la dernière visite du Premier ministre à Ghardaïa, ses habitants ont dénoncé ceux étant à l’origine de ces tensions récurrentes.

Un des manifestants présents au sit-in d’Alger dira : «Nous sommes là pour attirer l’attention de l’opinion publique nationale» sur ce qui se passe à Ghardaïa», ajoutant que «nous élevons notre voix contre ces assassinats en série» qui, affirme-t-il, «sont l’oeuvre de groupes terroristes». Exhibant les portraits des victimes, les présents n’ont cessé de scander «Y en a marre de Belmokhtar, (terroriste en fuite, ndlr)» et notamment «nous sommes tous des Algériens (Koulouna Djazairiyin)».

Par ces deux actions, les responsables au plus haut niveau sont exhortés à oeuvrer pertinemment pour que cette région du pays et ses habitants renouent avec la sérénité et la convivialité bousculées, depuis décembre dernier, par des évènements tragiques. Outre les slogans précités des manifestants et les déclarations susmentionnés, il a été aussi question de l’application des lois de la République sur quiconque qui a enfreint et enfreindra ces lois, pour que nul ne s’aventurera à nourrir davantage et encore cette situation qui doit connaître un terme définitif.

Karima B.