Double prise d’otages en France deux jours après l’attentat de Charlie Hebdo

Double prise d’otages en France deux jours après l’attentat de Charlie Hebdo
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La France s’enfonçait dans le cauchemar vendredi après la mort d’au moins deux personnes dans une nouvelle prise d’otages à Paris par un homme soupçonné de liens avec les jihadistes accusés du carnage de Charlie Hebdo, eux-mêmes cernés avec un otage dans le nord de la France. Pendant que des unités d’élite encerclaient une imprimerie près de Villers-Cotterêts où les frères Kouachi, en fuite depuis l’attentat le plus meurtrier en France en 50 ans, sont retranchés avec un otage, une nouvelle fusillade a éclaté vendredi peu après 13H00 (12H00 GMT) à la sortie est de Paris.

Une prise d’otages a débuté dans la foulée dans un supermarché casher, selon des sources proches de l’enquête. Au moins deux personnes ont été tuées dans cette prise d’otages, selon ces sources, qui avaient précédemment indiqué qu’au moins cinq personnes étaient retenues.

Les autorités ont pris des mesures de sécurité: les élèves des écoles de la zone ont été confinés dans leurs établissements et le périphérique, autoroute qui ceinture Paris, a été coupé dans les deux sens. Le preneur d’otages présumé du supermarché est suspecté d’avoir tué une policière et blessé un agent municipal lors d’une fusillade jeudi à Montrouge (sud de Paris), ont indiqué des sources proches du dossier. Or, les enquêteurs français ont établi une « connexion » entre cet homme et les deux jihadistes accusés de l’attentat contre le journal Charlie Hebdo, qui a fait 12 morts mercredi et plongé le pays dans l’horreur.

La traque de ces deux hommes était entrée vendredi matin dans sa phase finale après trois jours de recherches intenses, des unités d’élite de la gendarmerie les encerclant dans une imprimerie de Dammartin-en-Goële, à une quarantaine de km au nord-est de Paris. Rues désertes, rideaux de fer des commerces abaissés, accès routiers coupés par les forces de l’ordre, Dammartin était une ville morte en état de siège plongée dans la brume. Les chaînes de télévision en continue suivaient en direct l’intervention des forces lourdement armées. « Nous avons des snipers sur le toit du dépôt », a expliqué Marcel Bayeul, responsable syndical dans une entreprise toute proche. « Ma fille travaille chez le traiteur, dans la zone où sont cachés les terroristes. La société où elle travaille est protégée par le GIGN (unités d »élite de la gendarmerie). Ils leur ont dit d’éteindre les lumières et de se calfeutrer », a expliqué une femme de 60 ans à l’AFP.(Afp)