Après vérification d’identité, la fouille corporelle s’impose. La suite est donnée sur le champ, c’est selon le contenu de la poche de l’individu mis à l’examen.
Est-ce l’effet du Ramadhan? Rien de cela n’est encore confirmé tant que l’enquête se poursuit toujours sur une affaire qui a plongé la population d’Oran dans l’émoi et la désolation. Les éléments de la Gendarmerie nationale près le groupement territorial d’Oran viennent d’arrêter un jeune homme âgé de 19 ans ayant perpétré un horrible crime en poignardant un jeune homme âgé de 17 ans. Le crime a été orchestré dans le lieudit Douar Tiartia du géant, bidonville d’El Hassi, rattaché au secteur Bouaâmama, situé dans la partie ouest de la ville d’Oran. Selon la première note d’information, l’horrible crime a été motivé suite à une altercation qui a opposé les deux jeunes adolescents autour d’une batterie de voiture qui a fait l’objet d’un larcin.
Pour plus d’un, la généralisation de la «bidonvilisation» de la partie ouest d’Oran est la principale raison de la montée en flèche de la criminalité lambda. Viols, vols à la tire, agressions à l’arme blanche, détournements de mineurs, consommation et commercialisation de drogue constituent l’ensemble des maux qui rongent le quartier géant abritant les mal-logés venus de toutes les régions du pays. Mais, rien n’indique qu’un tel crime affecte la bienséance d’un Ramadhan marqué par le renforcement du dispositif de sécurité. En somme, un tel forfait constitue le premier crime enregistré durant la première semaine du mois de Ramadhan pour des raisons qui ne sont pas liées aux coups de gueule et à la colère des jeûneurs.
A Oran, aussi bien dans les entrailles de son chef-lieu que dans sa périphérie, le ton est à la prudence, à la vigilance des anges gardiens, police et gendarmerie. Toute velléité quant à nuire est à mettre à plat à l’avance. La sûreté de la wilaya d’Oran a pris ses dispositions dans le cadre d’un plan visant essentiellement à anticiper les événements susceptibles d’être plus ou moins fâcheux. En ce sens, 3 000 policiers sont déployée un peu partout dans les coins et recoins des points connus pour être chauds. C’est l’effet anticipatoire en mettant en place le plan dissuasif, tout en passant à la phase répressive, dès qu’une anomalie est perçue ou encore signalée. Un tel plan est, pour plus d’un, synonyme d’une mise à plat à l’avance du regain de la criminalité.
Comment est-ce possible? Les policiers en place ne se démènent pas trop en interpellant, aussitôt repérée, toute personne susceptible d’être porteuse d’arme blanche ou encore de drogue. Après vérification d’identité, la fouille corporelle s’impose. La suite est donnée sur le champ, c’est selon le contenu de la poche de l’individu mis à l’examen sans pour autant porter atteinte à sa dignité. Dans ce chapitre bien nommé, l’on a indiqué que le port d’armes contondantes a connu une baisse sensible cette année. En tout, ce sont sept affaires liées aux rixes qui ont été traitées durant la première semaine de Ramadhan. «Aucune de ces affaires n’a été marquée par l’utilisation des armes blanches», a-t-on appris auprès d’une source policière ajoutant que «de tels forfaits sont en net recul». Et d’ajouter que «durant la première semaine du Ramadhan, sept sorties de police ont été opérées.
Elles ont permis le contrôle de près de 300 personnes». Outre la lutte contre l’agression à l’arme prohibée, le dispositif policier est également ouvert sur un autre chapitre portant essentiellement sur la lutte contre les stupéfiants et produits psychotropes. Notre source policière affirme avoir saisi «380 comprimés psychotropes et 300 grammes de kif». Et d’ajouter que «260 individus, répartis entre consommateurs et dealers, ont été arrêtés».