Les importations de télé-phones portables sont en baisse.
C’est du moins ce que révèlent les derniers chiffres des services des douanes qui font état d’une baisse importante des importations algériennes en terminaux et accessoires pour mobiles durant les 11 premiers mois de l’année 2009.
La valeur des produits ayant transité par les services de la douane n’a pas dépassé les 125,3 millions de dollars, contre 192,2 millions de dollars durant la même période de 2008, précise-t-on.
Les portables fabriqués en Chine et importés par notre pays restent en tête avec 61,8 millions de dollars, contre 59,2 millions de dollars au cours de la même période en 2008. L’Inde occupe la deuxième position en terme d’exportations en terminaux mobiles vers l’Algérie avec 29,2 millions de dollars durant les onze premiers mois de 2009, contre 69,1 millions de dollars en 2008.
La troisième place, souligne-ton, revient à l’Allemagne avec 15,8 millions de dollars, contre 2,61 à la même période en 2008. Contrairement aux autres fournisseurs, à propos des Allemands, même s’ils occupent la troisième place en terme de volume des produits vendus pour notre pays, il n’en demeure pas moins que leur chiffre d’affaires a connu une hausse de près de 13 millions de dollars.
La Corée du Sud occupe la quatrième position avec 7,24 millions de dollars de valeur en produits vendus en Algérie, contre 20,8 millions de dollars en 2008.
Les chiffres révélés par le ministre de la Poste et des Technologies de l’information et de la communication (TIC), Hamid Bessalah, il y a à peine 15 jours, faisaient état d’un engouement certain des Algériens pour la téléphonie mobile. 83% des Algériens sont abonnés à la téléphonie mobile dans notre pays, avait révélé le ministre, qui soulignera que sur une population de 34,8 millions, entre 26 et 27 millions sont abonnés aux trois opérateurs de téléphonie mobile. Logiquement, les ventes de téléphones portables devraient augmenter avec la multiplication du nombre d’abonnés.
Ce «décalage» entre le recul des importations officielles des téléphones portables et la hausse du nombre d’abonnés aux différents réseaux pourrait s’expliquer, estiment les spécialistes, par le phénomène de l’importation illégale qui a pris de l’ampleur en Algérie.
A défaut de chiffres officiels et mêmes si des saisies sont opérées périodiquement par la douane et les services de sécurité, personne n’est en mesure de fournir ne serait-ce qu’approximativement des données sur le nombre de téléphones portables introduits frauduleusement dans notre pays.
Tout comme la contrefaçon a inondé, faut-il le rappeler, depuis quelques années, le marché algérien du téléphone mobile qui est devenu à la portée de toutes les bourses.
Z. Mehdaoui