Le dossier du logement locatif public en concertation au niveau du Gouvernement

Le dossier du logement locatif public en concertation au niveau du Gouvernement

ALGER – Le ministre de l’Habitat, de l’Urbanisme et de la Ville, Abdelwahid Temmar a indiqué, lundi à Alger, que le dossier du logement locatif public (LLP) « est encore en concertation au niveau du Gouvernement ».

Le dossier du logement locatif public (LLP) « est encore à l’étude au niveau du Gouvernement » et les nouveautés seront annoncées à temps, a précisé le ministre à l’APS à l’issue d’une réunion avec la commission de l’habitat, de l’équipement, de l’hydraulique et de l’aménagement de l’Assemblée populaire nationale (APN).

Cette formule apportera un équilibre au marché locatif en Algérie et réduira la pression en matière de demande de logement, a souligné le ministre, ajoutant que le secteur entendait mettre en place un marché immobilier locatif à travers des mesures incitatives au profit des promoteurs.

=Bientôt le début de la mise en place des fondements administratifs des  nouvelles villes=

D’autre part, le ministre a fait part de la préparation de la mise en place des fondements administratifs des nouvelles villes en coordination avec le ministère de l’Intérieur pour une action gouvernementale coordonnée en termes de statut administratif de ces villes (communes, wilayas  déléguées ou wilayas) aux fins d’organisation administrative.

Soulignant que ces villes comptent chacune plus de 250.000 logements, le ministre a indiqué que la ville de Sidi Abdellah compte à elle seule 450.000 logements. Citant les nouvelles villes de Bouinane, Draa Errich et Ali Mendjli, il a affirmé qu’elles doivent disposer des infrastructures à même de garantir aux citoyens les prestations nécessaires.

 

= Le secteur s’est acquitté de toutes les redevances dues aux entreprises  de réalisation=

Concernant les difficultés inhérentes au financement des chantiers de réalisation des projets d’habitat, le ministre a affirmé que le secteur s’est acquitté de toutes les redevances dues aux maîtres d’oeuvre en charge des projets de réalisation de logements au titre de la mise en oeuvre des clauses de la loi de finances 2018 et des amendements introduits à la loi sur la monnaie et le crédit fin 2017, ajoutant que le secteur veillera au suivi de la mise en oeuvre des programmes et à l’équilibre entre le paiements des redevances et le taux d’avantcement des travaux.

S’agissant du financement du logement public aidé (LPA), le ministre a fait savoir que la Caisse nationale du logement (CNL) avait été chargée de suivre l’état des projets, ajoutant que le paiement aux promoteurs se fera en fonction de l’avancement des travaux.

Les walis veillent aux préparatifs sur le terrain dans le cadre des commissions mises sur pied pour l’organisation des dispositions administratives relatives à cette formule, a-t- ajouté.

Le ministre a, par ailleurs, indiqué que la restauration des immeubles devrait être à la charge de leurs résidents étant donnée que les moyens de l’Etat ne permettent pas le financement de tels travaux, estimant que la préservation des immeubles devrait incomber aux citoyens qui y vivent.

Le ministre a fait également part de l’ouverture de la vente des logements par les bénéficiaires, au cours de l’année 2018, après les amendements introduits au titre de la Loi de Finances 2018, à travers lesquels, le citoyen propriétaire d’un logement peut le mettre en vente avant le délai de 5 années, à condition qu’il rembourse la valeur financière qui lui a été accordé, à titre de subvention de l’Etat.

 

= Tout bénéficiaire d’une subvention inférieure à 30 millions de centimes peut obtenir un logement= 

Pour ce qui est des dossiers de certains demandeurs de logement, qui ont été rejetés en raison de la valeur des subventions financières qui leur ont été accordés précédemment, le ministre a affirmé que toute personne ayant obtenu une aide inférieure à 30 millions de centimes de la part de l’Etat et ne disposant pas de propriété privée, « n’est pas exclue » du logement, d’autant plus qu’une instruction a été transmise aux walis à cet effet, a indiqué le ministre. 

Le ministre a fait état d’un grand chantier pour le développement du domaine du contrôle de l’urbanisme en collaboration avec les autorités locales, soulignant que la loi autorise la commune d’instaler d’éléments habilités à s’acquitter de cette mission.

Le ministère oeuvre actuellement à la révision de l’arsenal juridique relatif à l’aménagement et à l’urbanisme ainsi qu’à la prolongation des délais d’application de la loi 08-15 qui détermine les règles du parachèvement des constructions inachevées et de leur mise en conformité, dans l’attente de la révision de la loi relative à l’aménagement et à l’urbanisme qui inclura définitivement le contenu de cette loi en vue d’éviter, à l’avenir, la prolongation.

= Des ateliers  en mars prochain pour débattre de la loi régissant l’activité des entrepreneurs =

Des ateliers seront organisés en mars prochain entre les responsables du secteur et les entrepreneurs pour débattre de la loi régissant l’activité des entrepreneurs et d’examiner la possibilité d’y introduire des amendements.

Pour leur part, les députés ont soulevé plusieurs préoccupations portant sur le secteur, tels que le retard accusé dans la réalisation de logements et les catégories privées du logement en raison de faibles aides financières accordées précédemment par l’Etat, outre l’évolution de l’élaboration des différentes nouvelles formules de logement et l’état d’avancement de la mise en oeuvre des programmes. 

Les députés ont également proposé plusieurs nouvelles formules qui cadrent avec les besoins sociaux de chaque région, à l’instar des logements incessibles et des logements destinés aux polygames et autres formules, au sujet desquelles, le ministre a assuré que « toute proposition présentée par les représentants du peuple sera examinée ».