Dossier des visas France-Algérie : Macron évoque l’immigration choisie

Dossier des visas France-Algérie : Macron évoque l’immigration choisie

Au deuxième jour de sa visite « officielle et d’amitié » de trois jours en Algérie, le Président français s’est rendu au cimetière européen Saint-Eugène à Alger pour rendre hommage aux morts pour la France.

En marge de sa visite au cimetière de Saint-Eugène, Emmanuel Macron s’est adressé à la presse et a répondu aux questions des journalistes, notamment au sujet de l’attribution des visas et la crise du gaz en Europe.

S’exprimant au sujet des visas, le Président français a d’abord estimé que l’Algérie et la France partagent « la même volonté d’avoir une politique de lutte contre l’immigration clandestine ».

« Nous avons décidé de travailler ensemble et dans la confiance. On va être très rigoureux pour lutter contre l’immigration clandestine et les réseaux, on sera plus efficace dans les raccompagnements », a-t-il indiqué.

En outre, le Président français a évoqué « l’immigration choisie » qui concerne « les familles de binationaux, ainsi que les artistes, les sportifs, les entrepreneurs, les politiques… qui nourrissent et aident à construire la relation bilatérale ».

À cet effet, Emmanuel Macron a fait part de la volonté de la France d’être plus « souple » sur l’immigration choisie. Mais aussi « d’améliorer les délais » et « simplifier les procédures », et traiter particulièrement la question relative aux frais non remboursés de visas.

« La France dépend peu du gaz », (Emmanuel Macron)

Sur un autre volet, le Président français a répondu sur une question concernant l’intérêt de la France d’accroître ses importations de gaz algérien, au même titre que l’Italie. « J’ai entendu : « le Président va venir à Canossa pour le gaz », ce n’est pas du tout le cas ! », a-t-il assuré.

Emmanuel Macron a d’abord rappelé le fait que « la France dépend peu du gaz dans son mix énergétique ». Révélant que le gaz « représente 20 % environ du mixte, et dans cet ensemble, l’Algérie représente 8 à 9 % ». « Nous ne sommes pas dans la situation de beaucoup d’autres pays, où le gaz algérien est quelques chose qui peu changer la donne », a-t-il affirmé.

D’ailleurs, il a expliqué que contrairement aux italiens qui possèdent un gazoduc, compte tenu de la faible distance entre l’Algérie et l’Italie, la France n’en possède pas et doit par conséquent liquéfier le gaz avant de le re-gazéifier.

« … il y a des volumes qui existent, mais ce n’est pas de nature à changer les choses. Donc pour les mois qui viennent, on va continuer de faire ce qu’on fait, on va consolider, on essayera de faire un peu plus, mais la coopération franco-algérienne n’est pas de nature à changer la donne », a encore déclaré le Président français.

Optimiste, Emmanuel Macron a fait savoir que la France a sécurisé ses volumes et que les stocks s’élèvent à plus de 90 % et qu’il n’y avait rien à craindre pour l’hiver. Toutefois, il a noté que la crise du gaz concerne tout le continent européen et que c’est un sujet de solidarité européenne qui exclut toute concurrence avec l’Italie.

Après Alger, Oran est la prochaine destination d’Emmanuel Macron

Après s’être recueilli au cimetière européen Saint-Eugène, le Président français visitera la Grande Mosquée d’Alger dans la commune d’El Mohammadia. Le deuxième jour de visite d’Emmanuel Macron sera aussi ponctué par une rencontre avec de jeunes entrepreneurs en vue de créer un incubateur franco-algérien de start-up numériques. Et ce, dans le cadre de la relance du partenariat bilatéral.

Par la suite, le Président français poursuivra sa visite en Algérie en s’envolant vers l’Ouest du pays, plus précisément à Oran. À El Bahia, Emmanuel Macron visitera le site de Santa Cruz avant descendre au centre-ville d’Oran où il devrait faire une escale dans l’emblématique Disco Maghreb.