Le démenti de la wilaya d’Alger intervient au moment où certaines rumeurs laissent entendre que des communes exigent bel et bien l’introduction, dans le dossier de demande de logement et de recours, d’une photocopie de la carte de vote.
La wilaya d’Alger vient de sortir de son silence et adresse un communiqué aux médias dans lequel elle affirme qu’elle n’exige aucunement les cartes de vote aux demandeurs de logement. La polémique a été enclenchée dimanche matin et l’indignation générale exprimée par les internautes algériens. «Faux», répond l’administration de la wilaya.
«Les services de la wilaya d’Alger précisent définitivement, et pour ne laisser aucun doute s’installer chez les citoyens qui ont longtemps souffert des conditions de vie difficiles, que la copie de la carte de vote n’a jamais été exigée dans le dossier de demande de logement social», affirme le communiqué.
Il est précisé que seuls trois documents administratifs sont demandés par les pouvoirs publics à tous les postulants pour un logement social : acte de naissance, photos d’identité et déclaration sur l’honneur du demandeur d’aide au logement. Le même communiqué souligne, toutefois, que «les services de l’administration locale peuvent user de tous les moyens légaux que leur confère la loi pour contrecarrer les usurpateurs ». La wilaya d’Alger cite, dans ce sens, «les enquêtes de terrain et la consultation du fichier national du logement».
«La copie de la carte de vote n’est pas exigée et des mesures fermes seront prises à l’encontre de celui qui la demande aux candidats au logement», ajoute-t-on dans le même communiqué. Le démenti de la wilaya d’Alger intervient au moment où certaines rumeurs laissent entendre que des communes d’Alger exigent bel et bien l’introduction, dans le dossier de demande de logement et de recours, d’une photocopie de la carte de vote.
Pour le reste, la wilaya d’Alger accuse la presse de colporter des «informations erronées» et ne fait part aucunement d’une quelconque obligation de présenter la carte de vote. Par ailleurs, la wilaya d’Alger organisera en juin une opération de relogement. Cette dernière ciblera les habitants des chalets et des bidonvilles à travers la capitale. Ces familles attendent l’attribution d’un logement décent depuis des années. La prochaine opération de relogement des quelque 20 000 familles habitant dans des bidonvilles et des immeubles menaçant ruine (IMR) devrait être lancée à partir de la première semaine du mois de juin prochain, selon des sources de la wilaya d’Alger.
Des services de la wilaya s’échinent depuis quelques jours à relire les listes établies par les commissions des treize circonscriptions administratives (wilayas déléguées). Aucune priorité n’aurait été dégagée par les autorités dans le cadre de cette énième et vaste opération qui ciblera, néanmoins, les occupants des chalets et des 60 000 baraques réparties à travers plusieurs sites de bidonvilles. Les IMR où vivent des centaines de familles, principalement dans les quartiers du centre-ville, seront aussi concernés par l’opération, plusieurs fois reportée.
Dans ce sens, le wali d’Alger avait affirmé que les opérations de relogement à Alger auront lieu après l’examen approfondi des listes des bénéficiaires pour «éviter les erreurs du passé». «Nous avons pris tout notre temps dans la préparation des opérations de relogement parce que nous voulons approfondir l’examen des listes des bénéficiaires afin d’éviter les erreurs du passé pour que les logements soient affectés à ceux qui sont vraiment dans le besoin», a indiqué M. Zoukh. «Les erreurs du passé ne doivent pas être reproduites cette fois-ci. Nous n’acceptons plus ‘’le business du logement’’», a-t-il averti.
M. B.