L’ancien Président français, François Hollande, est revenu sur les relations de la France avec le Maghreb. À cet effet, il a abordé différents sujets d’intérêt commun, à l’instar des questions énergétiques, du partenariat ou encore de l’immigration.
Dans une tribune publiée lundi dernier au journal français Le Figaro, l’ancien Président de la République française, François Hollande, a plaidé pour une politique méditerranéenne en faveur du partenariat avec le Maghreb.
De plus, François Hollande n’a pas hésité à pointer du doigt la décision des autorités française quant à la réduction des visas accordés aux Maghrébins. Estimant que cette méthode est inefficace dans le contrôle de l’immigration clandestine.
« Je regrette d’autant plus la décision des autorités françaises de réduire drastiquement le nombre de visas qui étaient jusque-là accordés à des personnes si liées à notre culture et à notre pays. Cette méthode blesse inutilement sans être efficace dans le contrôle de l’immigration clandestine », a critiqué l’ancien Président français, François Hollande.
Selon lui, « la France doit montrer sa disponibilité ». Et ce, malgré « les divergences de vues ou les différences d’appréciation avec les États du Maghreb ». « … elle (la France) a toujours su les surmonter car, sur l’essentiel, nous nous retrouvons toujours », a-t-il affirmé.
Hollande évoque « le rôle majeur de l’Algérie » dans le secteur énergétique
Dans sa tribune, François Hollande a aussi évoqué les bouleversements internationaux actuels ainsi que la guerre en Ukraine. Mais aussi, « leurs répercussions sur l’économie mondiale, notamment la hausse générale des prix qui pèsent sur le niveau de vie des populations des deux cotés de la Méditerranée ». D’où, poursuit-il, le besoin « d’approfondir la relation de la France avec le Maghreb et lui redonner tout son sens, celui de la solidarité et de l’action ».
« C’est le message que le roi du Maroc a entendu faire passer lors de son discours du trône du 30 juillet dernier. Je le partage, je l’ai rappelé autant de fois que je me suis rendu en Algérie, au Maroc et en Tunisie : notre sort est commun », a encore soutenu l’ancien Président français.
D’après Hollande, ce sort est commun « sur les questions énergétiques avec le rôle majeur de l’Algérie qui garantit par sa sagesse le bon approvisionnement du marché ». L’ancien locataire de l’Élysée a aussi estimé que ce sort était commun « sur les questions de sécurité et de lutte contre les trafics de toutes sortes ».
Et qu’il l’était davantage « sur le développement économique qui est la condition indispensable pour que la jeunesse du Maghreb garde l’espoir dans son destin sans aller chercher une fuite illusoire dans la migration ».
Par ailleurs, François Hollande n’a pas manqué d’évoquer le conflit diplomatique entre l’Algérie et le Maroc autour de la question Sahraouie. Estimant que cette division est un frein aux échanges entre deux grandes nations.
« Aussi peut-on encore davantage déplorer les divisions autour du Sahara occidental, qui sont un frein aux échanges entre deux grandes nations légitimement fières de ce qu’elles sont et qui aspirent au fond d’elles-mêmes à travailler pour le bien commun », a estimé l’ancien Président français.
François Hollande plaide pour une politique méditerranéenne
Concernant la politique et l’économie, François Hollande a mis en avant les potentiels du Maghreb. À cet effet, il a plaidé pour une politique méditerranéenne par rapport à l’investissement, l’innovation, le partenariat, la formation et la recherche.
« La France et l’Europe doivent comprendre que c’est maintenant que se joue une politique méditerranéenne faite d’investissements mutuellement avantageux, d’innovations écologiques, de partenariats multiples en matière de santé, de formation et de recherche. Et enfin de solidarité politique dans le respect des orientations de chacun », a estimé Hollande dans sa tribune.
« De la capacité du Maghreb dans sa diversité à forger un modèle de développement original dépendra beaucoup la possibilité pour l’Afrique de surmonter les chocs qui la menacent. Sinon, ces pays amis finiront par regarder ailleurs et considérer l’Europe indifférente aux enjeux d’un continent qui comptera plus de 2 milliards d’habitants en 2050 », a encore rajouté l’ancien Président français.