Jordan Bardella, président par intérim du Rassemblement national est revenu sur la question de l’immigration. Dans une entrevue diffusée sur Franceinfo, il propose cette fois-ci d’organiser un référendum à propos de l’immigration.
L’extrême droite française rappelle encore une fois sa position sur le sujet. Jordan Bardella réagit dans cette intervention à une déclaration d’Emmanuel Macron, qui avait suggéré d’envoyer les immigrés dans les campagnes françaises.
Selon le président par intérim du RN, « il ne faut pas répartir les clandestins, il faut les faire repartir ». Il avance clairement son avis. Il affirme que le président portera directement atteinte aux campagnes françaises car l’immigration cause plusieurs problèmes dont « l’insécurité et le communautarisme ».
D’après lui, le projet de loi asile et immigration évoqué par le président ne fait que déplacer le problème. Il propose donc d’organiser un referendum afin de demander aux français leur avis sur la question. Jordan Bardella veut leur demander leur avis afin d’éviter que « les villages français ressemblent à la Seine-Saint-Denis ou à la porte de la Chapelle ». Le candidat à la présidence du RN avance que ce serait « punir la ruralité ».
Emmanuel Macron : « la politique de l’immigration actuelle est absurde »
C’est lors d’une réunion organisée ce jeudi 15 septembre avec des préfets que le président français Emmanuel Macron a fait part d’un projet de loi « relatif à l’asile, donc à l’immigration dans la République ». Il a affirmé que la politique actuelle est « absurde », « inefficace » et « inhumaine ».
Il a abordé plusieurs sujets dont la redirection des immigrés vers les campagnes comme énoncé précédemment mais l’analyse de la politique actuelle était au cœur de ses propos. Selon lui, la façon dont opère le pays afin d’insérer les nouveaux arrivants en France n’est pas aboutie.
En effet, il avance que la politique actuelle « consiste à mettre des femmes et des hommes qui arrivent, qui sont dans la plus grande misère ». Elle accentue donc la pression sociale, et empêche donc une insertion dans de bonnes conditions.
Dans ce cadre, le chef d’Etat français a proposé de reformer les procédures afin d’accélérer les choses. Il suggère donc plusieurs dispositifs concrets à mettre en place : « différencier les procédures », « accélérer leur instruction » et « intégrer beaucoup plus vite et beaucoup mieux celles et ceux qui ont même un titre provisoire par la langue et par le travail ».