Donald Trump a trouvé une nouvelle cible (dans son propre camp) à critiquer sur Twitter

Donald Trump a trouvé une nouvelle cible (dans son propre camp) à critiquer sur Twitter

Encore une fois, Donald Trump s’en prend à son propre parti. La nouvelle cible du président américain en est même l’un des ténors. Mitch McConnell, le chef des républicains au Sénat, est coupable à ses yeux de ne pas avoir réussi à abroger Obamacare, réforme emblématique de son prédécesseur démocrate.

« Est-ce vous arrivez à croire que Mitch McConnell, qui a crié ‘Abrogez et remplacez’ pendant sept ans, n’a pas réussi à le faire. Il faut abroger et remplacer Obamacare! », a lancé jeudi 10 août le président américain sur Twitter.

Après des mois de tractations, les républicains, pourtant majoritaires au Congrès, ont une nouvelle fois échoué fin juillet à remettre en cause cette réforme du système couverture santé mise en place par Barack Obama en 2010.

Le facteur déclenchant de l’ire présidentielle

Donald Trump, qui avait fait de la mise à terre de ce texte l’une de ses principales promesses de campagne, a mal vécu l’épisode. D’autant que six mois après sa prise de fonction, il n’a pas la moindre avancée législative à son actif. Si, pour la première fois depuis 2006, les républicains contrôlent à la fois la Maison Blanche et les deux chambres du Congrès, les divisions qui minent le « Grand Old Party » rendent toute avancée difficile.

Mais le facteur déclenchant de l’ire présidentielle semble avoir été les récentes déclarations du leader républicain du Sénat. Depuis son fief du Kentucky, il a critiqué en début de semaine le manque de connaissance du fonctionnement du Congrès du magnat de l’immobilier.

« Notre nouveau président n’a, c’est une évidence, pas l’expérience de ce genre de processus. Je pense qu’il avait des attentes excessives sur la vitesse à laquelle les choses se font dans le processus démocratique », a-t-il lancé.

Le ministre de la Justice, victime des critiques de Trump sur Twitter

Donald Trump a peu apprécié: « Le sénateur Mitch McConnell dit que j’avais des ‘attentes trop élevées’, je ne pense pas », a-t-il réagi mercredi soir, avant de se faire plus explicite jeudi matin.

Autre remarque qui a pu accentuer le courroux du président septuagénaire: Mitch McConnell a redit son peu de goût pour les sorties de Donald Trump sur Twitter. « Je n’étais pas et je ne suis toujours pas un fan de son usage de Twitter et je le lui ai dit en privé », a-t-il lancé. « Je pense que ce serait une bonne chose que le président soit un peu plus rigoureux dans sa communication ».

Le président a plusieurs fois critiqué son ministre de la Justice sur Twitter, pourtant un soutien de la première heure. Jeff Sessions est violemment tombé en disgrâce en juillet, le président lui reprochant publiquement de s’être récusé de la supervision de l’enquêtesur l’ingérence alléguée de la Russie dans l’élection américaine. Sessions s’accroche pour l’instant à son poste, mais il juge les propos présidentiels « blessants ».