Don d’organes: L’Algérie enregistre un grand retard

Don d’organes: L’Algérie enregistre un grand retard
don-dorganes-lalgerie-enregistre-un-grand-retard.jpg

Le don d’organes sur donneurs cadavériques en Algérie avance à petits pas . L’opération est toujours à l’état stationnaire. Pourquoi donc ce retard par apport à d’autres pays ?

Une question sur laquelle les spécialistes de secteur de la santé, ont essayé de répondre hier lors d’une journée d’étude consacrée au sujet. Le ministre de la Santé, de la population et de la réforme hospitalière, Abdelmalek Boudiaf, a souligné la nécessité de sortir le don d’organes du cadre familial et de passer au prélèvement sur des cadavres.

Pour cela, il a mis l’accent sur l’importance d’introduire un plan d’action pour passer au stade des prélèvements d’organes sur les cadavres, donnant l’exemple des prélèvements sur les victimes des accidents de la route. M. Boudiaf a exprimé son optimisme pour l’avenir de ces opérations durant l’année en cours puisque la «volonté et les moyens existent».

Il a affirmé que «la greffe d’organes en Algérie est limitée actuellement au cadre familial », ajoutant que les Algériens «refusent toujours les prélèvements d’organes sur des cadavres» en dépit de l’existence d’un texte de loi régissant cette opération outre les avis de religieux l’autorisant également. Selon le ministre, l’année 2015 sera celle de prélèvement d’organes sur donneur en état de mort encéphalique.

Le cadre juridique, religieux et la volonté politique existent. Le ministre de la Santé a considéré que le dossier de la greffe d’organes constitue l’un des grands chantiers engagés pour l’année 2015, d’autres suivront à l’instar de celui de la cardiologie. En termes de formation des spécialistes, une délégation algérienne composée de spécialiste sera reçue par Cuba en avril prochain pour une formation qualifiée et une autre délégation argentine sera accueillie par l’Algérie incessamment. Le département de la Santé a mis en oeuvre une stratégie pour la relance de la greffe d’organes, notamment du rein.

«Il s’agit de relancer l’Agence nationale de la greffe d’organes, de tissus et des cellules, qui se fera dans les tout prochains jours, de la mise en place de registres nationaux des insuffisants rénaux, et la réorganisation ainsi que la réhabilitation des centres de référence», a souligné le premier responsable du secteur, Abdelmalek Boudiaf. Selon lui, il existe plus de 26 000 dialysés à travers le territoire nationale et 166 greffes ont été réalisées pour l’année 2014, soit 10 de plus que l’année qui l’a précédé, ce qui est qualifié par les spécialistes d’une progression lente alors que tous «les moyens nécessaires existent ». Il a rappelé, dans ce sens, que 166 patients ont été greffés en 2014 à l’échelle nationale.

«Si l’on se félicite des interventions réalisées au niveau de certains centres, il n’en demeure pas moins que certaines structures sont en hibernation», a-t-il fait remarquer. Pour le professeur Guerinik à de l’hôpital Mustapha-Pacha, l’Algérie est très au retard par rapport aux pays arabes en matière de transplantation rénale.

K.A.R.