L’objectif «primordial» aujourd’hui est de convaincre les citoyens et de leur inculquer la culture de don de sang, un geste qui peut «sauver» des milliers de vies humaines.
Cet appel a été annoncé, hier mardi, par la directrice générale de l’Agence nationale du sang (ANS), Dr. Lynda Ould Kablia lors d’une journée de sensibilisation sous le thème de «L’Agence nationale du sang entre réalités et défis».
Mme Ould Kablia a insisté sur l’ancrage de la culture du don de sang au sein de la société algérienne pour répondre aux besoins des patients, des établissements hospitaliers mais aussi pour assurer la sécurité des banques de sang. Faisant un état des lieux, la première responsable de cette agence a relevé le déficit enregistré en matière de dons précisant que «la plupart des dons restent conjoncturels et au sein de la famille». «Malgré l’opération de sensibilisation menée par les médias et la société civile, la collecte de sang reste «insuffisante» ce qui implique la conjugaison des efforts de l’ensemble de la société.
Elle rappellera, en effet, que la Fédération nationale des donneurs de sang déployait des efforts colossaux pour sensibiliser le citoyen à ce sujet, appelant à développer la collecte de sang au sein des établissements pour améliorer les soins et sauver des vies notamment les victimes des accidents de la route, les personnes âgées, les femmes enceintes et les personnes souffrant de maladies cardiaques. Pour sa part , le président de la Fédération nationale des donneurs de sang, Kaddour Gherbi, a appelé, les citoyens âgés entre 18 et 65 ans à faire don de leur sang. Par ailleurs, la comédienne Nabila Serir, membre de l’Association oranaise de don de sang et donneuse régulière, a fait part de sa satisfaction à l’égard de cet acte de solidarité. Ce sentiment a été partagé par Benziane Sennous qui a fait à ce jour plus de 100 dons.

L’Algérie qui célèbre la journée nationale des donneurs de sang le 25 octobre de chaque année a enregistré durant l’année 2013 un taux de 13,6 dons pour 1000 habitants, dépassant ainsi le taux médian de 11,7 pour 1000 habitants, fixé par l’OMS aux pays à moyens revenus. Ce taux réalisé correspond à un demi-million de dons collectés durant l’année dernière. Cependant, ce taux «encourageant» reste «insuffisant» compte tenu des besoins exprimés qui enregistrent une croissance d’année en année. D’où la nécessité de multiplier ces journées, un rendez-vous pour, informer, sensibiliser et convaincre le citoyen, voire lui inculquer la culture du don de sang. Outre la sensibilisation, il y a lieu d’améliorer la gestion du sang collecté d’autant plus qu’on relève des lacunes liées notamment aux manques du matériels de prélèvement et de transfusion, ainsi qu’à l’insuffisance des véhicules de collectes mobiles.
S. L.