Don de sang : et si 18 minutes de votre journée faisaient battre un cœur de plus ?

Don de sang : et si 18 minutes de votre journée faisaient battre un cœur de plus ?
Don de sang en Algérie.

Dix-huit (18) minutes. C’est le temps qu’il faut pour offrir une chance à quelqu’un de vivre. Le don du sang n’est pas qu’un acte de solidarité, c’est un geste vital, une urgence permanente, un lien invisible entre le donneur et le patient. En Algérie, des milliers de malades attendent chaque jour une transfusion pour survivre à une maladie, une intervention ou un accident. Et chaque don peut faire la différence.

À l’occasion de la Journée nationale des donneurs de sang, le Pr Issam Frigaa, chef de service du Centre d’hémobiologie et de transfusion sanguine au CHU Mustapha Pacha à Alger, a animé une conférence dédiée à la sensibilisation autour du don de sang. À travers une intervention claire et pédagogique, il a levé le voile sur les idées reçues, réaffirmant les conditions réelles et les bénéfices de ce geste souvent mal compris. L’objectif était simple : démêler le vrai du faux, et encourager chacun à devenir un maillon essentiel de cette chaîne de solidarité.

Que faut-il savoir avant de donner son sang ?

Pour qu’un don soit efficace et sans risque, certaines règles doivent être respectées. L’âge du donneur doit se situer entre 18 et 65 ans, avec un poids minimum de 50 kg. Le prélèvement varie généralement entre 400 et 500 ml, une quantité bien tolérée par un adulte en bonne santé.

L’intervalle minimum entre deux dons est fixé à huit (8) semaines, et chaque personne peut donner jusqu’à trois fois par an. Ces normes assurent la sécurité du donneur autant que celle du receveur.

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Contrairement à ce que beaucoup pensent, certaines personnes atteintes de maladies chroniques peuvent donner leur sang, à condition que leur état soit stable. C’est le cas, par exemple, pour les personnes vivant avec un diabète de type 2 ou une hypertension bien contrôlée.

Le sang peut transmettre plusieurs virus graves s’il n’est pas correctement contrôlé. Pour cette raison, chaque prélèvement fait l’objet d’un dépistage rigoureux afin de détecter d’éventuelles infections telles que le VIH, les hépatites B et C, la syphilis ou encore le virus Zika. Cette rigueur garantit une transfusion sans danger, aussi bien pour les patients que pour l’ensemble du système de santé.

Chaque vie compte. Et chaque goutte aussi !

Au-delà des collectes ponctuelles, le défi aujourd’hui est d’intégrer les nouveaux donneurs aux réguliers, de construire une culture du don fondée sur la confiance, la conscience et la continuité. Grâce à des actions de sensibilisation, les barrières tombent et les mentalités évoluent.

Car donner une fois, c’est aider. Mais donner régulièrement, c’est bâtir un élan citoyen capable de répondre aux besoins constants des hôpitaux. Et chaque donneur devient alors acteur du changement.

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Le don du sang, c’est le seul don que le corps régénère naturellement. Un geste simple, rapide et indolore, mais qui peut transformer le destin d’un autre. Il ne faut pas attendre une urgence pour se mobiliser, car les besoins sont quotidiens.

Souvenons-nous du drame qui s’est produit samedi dernier au stade du 5 juillet. Ce jour-là, des dizaines de blessés ont eu besoin de sang en urgence. Et la solidarité des citoyens présents a permis de répondre à l’appel. Cette réaction exemplaire rappelle que, dans l’urgence comme dans le quotidien, notre sang peut sauver des vies.

Offrez la vie à ceux qui en ont besoin. Chaque minute, chaque don, chaque goutte compte.