En dépit de la distance qui sépare les deux pays, l’Algérie et le Japon entretiennent des relations économiques intenses et ce, dans divers domaines d’activité, particulièrement les hydrocarbures.
La visite de deux jours qu’effectue en Algérie le ministre japonais des Affaires étrangères, Seiji Maehara, une première depuis 1962, entre aussi dans le cadre du renforcement de ces relations. Les entreprises japonaises sont présentes, et ce, depuis des années, dans plusieurs secteurs.
Selon l’ambassade du Japon, ces dernières années, les entreprises Japonaises ont conclu des contrats de construction d’infrastructures tels que la construction de l’usine de GPL par IHI et Itchou, en 2007, la construction de l’usine de traitement de pétrole et de gaz naturel par JGC en 2008. Selon la même source, les deux pays entameront prochainement «la négociation de l’accord bilatéral de la promotion et de la protection des investissements pour protéger les activités et les biens des entreprises japonaises et aussi répondre à la demande algérienne pour la promotion des investissements japonais en Algérie».
L’ambassade signale aussi que le gouvernement japonais a l’intention de signer le mémorandum portant sur les consultations politiques entre les ministères des Affaires étrangères des deux pays. Ce mémorandum a pour objectif d’établir le cadre d’une concertation entre les deux gouvernements dans les divers domaines, politique, économique, etc.
L’ambassade, dans son communiqué, indique aussi qu’avant l’année 2012, cinquantième anniversaire de l’établissement des relations diplomatiques entre les deux pays, «ce serait une bonne occasion, pour le renforcement des relations bilatérales, que le ministre des Affaires étrangères effectue une visite en Algérie». D’autres dossiers figurent aussi au menu de cette visite.
A citer notamment le projet Sahara Solar Breeder (Super Apollo). Un projet que comptent développer les deux pays. C’est un projet innovateur qui prévoit de produire le silicium, matière qui entre dans la fabrication des panneaux photovoltaïques à partir du sable du désert. Quant aux échanges entre les deux pays, il est utile de noter que, de 1992 à 2007, l’Algérie a importé du Japon 4% du total des importations, constituées à 95% de biens d’équipements industriels et demi-produits. En 2007, le montant des importations a atteint un milliard de dollars. Les exportations vers le Japon sont constituées essentiellement d’hydrocarbures.