Le «suspense» entourant le lieu qui abritera le match Mali-Algérie du 9 juin, comptant pour les éliminatoires du Mondial-2014, devrait prendre fin cet après-midi. En effet, il est prévu que la FIFA rende son verdict, après réception et examen de la réponse que la Fédération malienne lui a adressée, suite à l’interpellation de cette dernière sur les mesures de sécurité devant entourer le déroulement dudit match, après que la Fédération algérienne de football eut envoyé une demande officielle pour délocaliser le match dans un autre pays, suite aux troubles politiques qui agitent le Mali depuis plusieurs semaines.
La FAF tient à ce que le match se déroule hors du Mali
Face à la confusion qui règne au niveau du pouvoir dirigeant au Mali, au risque de sécession dans le pays, aux menaces sur les libertés individuelles et collectives et au manque de sécurité pour les étrangers, en témoigne le blocage à Bamako durant plusieurs jours du trio d’arbitres algérien ayant dirigé le match Djoliba-Al Ahly pour le compte de la Ligue des champions africaine, la FAF était dans son droit de demander à jouer le match dans un autre pays. Le président de la Fédération malienne, Hammadoun Kola Cissé, n’avait pas apprécié et avait même menacé de demander que le match retour ne se joue pas à Alger, sous le prétexte fallacieux qu’il y a risque d’attentats. C’était donc à la FIFA de trancher la question.
Real de Bamako-WAC et CA Bamako-ENNPI, l’argument des Maliens
L’instance dirigeante du football international a attendu que passe ce week-end, afin de vérifier la crédibilité des assurances apportées par la partie malienne quant à la sécurité des étrangers qui viennent à Bamako. Samedi, le match entre l’AS Real Bamako et le Wydad Casablanca, pour le compte de la Coupe des Confédérations, s’est déroulé dans des conditions ordinaires, sans incident notable. Hier, dans la même compétition, un autre match a eu lieu dans la capitale malienne entre le CO Bamako et ENNPI d’Egypte. On ne sait pas si la FIFA tiendra compte de ce paramètre pour prendre une décision concernant la domiciliation de Mali-Algérie, surtout que ses critères de sécurité sont différents de ceux de la CAF, mais il est certain que c’est l’atout-maître et l’argument que brandira la Fédération malienne de football pour démontrer qu’elle peut accueillir le match à Bamako sans risque aucun.
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Halilhodzic invité de «Canal Football Club»
Vahid Halilhodzic était hier présent sur le plateau de «Canal Football Club», l’émission dominicale de Canal+ consacrée au championnat de la Ligue 1 française. Il a été surtout invité pour sa qualité d’ancien entraîneur du Paris Saint-Germain et de Lille, deux clubs qui, alors que le sélectionneur national intervenait, étaient encore en lice dans la course pour le titre. Cela ne l’a pas empêché de déclarer que son favori à lui est Montpellier en raison de son avance de trois points (avant la 37e journée disputée hier) sur le PSG et de son calendrier plus favorable.
«Leonardo apportait le café à Galliani»
En parlant justement du PSG, Halilhodzic, fidèle à sa franchise traditionnelle, a dit de Leonardo, le Directeur sportif du club parisien, qu’il «n’a rien fait en tant qu’entraîneur et en tant que Directeur sportif». Au journaliste qui lui précisait que le Brésilien a été quand même Directeur sportif de l’AC Milan, il a répondu : «A Milan, il apportait le café à Galliani. Tout le monde sait qu’au Milan, c’est Galliani qui décide de tout.» Quand on sait que Halilhodzic avait mal pris le limogeage, à la mi-saison, d’Antoine Kombouaré qui, pourtant, avait mené le PSG au titre symbolique de champion d’hiver et son remplacement par Carlo Ancelotti, on comprend l’hostilité qu’il manifeste envers Leonardo.
Sa marionnette des «Guignols» ressortie
Comme il était à Canal+, l’animateur n’a pas manqué de lui ressortir des images où il était l’une des marionnettes les plus populaires de l’émission satirique «Les Guignols», incarnant la sévérité et la rigueur, notamment dans une scène où ses joueurs étaient représentés en militaires, comme s’il gérait une caserne. Tout en revendiquant sa rigueur, il se défend d’être sévère : «J’aime seulement que le travail soit bien fait.» L’un des anciens joueurs du PSG et actuellement consultant à la télévision, Daniel Bravo, l’a défendu en affirmant que ce n’est pas une tare que d’être gagneur et d’exiger chaque fois la victoire.
«J’ai un contrat de 3 ans, mais ce n’est pas sûr que j’aille au bout»
On ne peut pas interviewer Halilhodzic sans le questionner sur la sélection algérienne. Sur son travail de sélectionneur, il a répété ce qu’il ne cesse de déclarer depuis sa nomination : «Je me suis engagé pour 3 ans avec des objectifs à atteindre, mais il n’est pas certain que j’aille jusqu’au bout de mon contrat. Cela dépendra de mes résultats. J’ai vécu une mauvaise expérience avec la Côte d’Ivoire et il n’est pas exclu qu’elle se reproduise avec l’Algérie. Ce qui est sûr, c’est que ma valise est toujours prête. Ce ne sont pas les offres qui manquent.»