Le ministre des Finances a présenté jeudi un exposé de la loi de finances 2013 devant la Commission de finances de l’APN. Djoudi précise : l’Etat compte rationaliser les dépenses et non pas appliquer un plan de rigueur.
C’est un ministre des Finances qui s’est voulu rassurant. Intervenant sur les ondes de la radio le jour même où il présentait la loi de finances à la commission concernée au niveau de l’APN, il a balayé d’un revers de main toutes les supputations autour d’un plan de rigueur dicté par la conjoncture internationale. Djoudi a expliqué que la prudence budgétaire prônée par l’Algérie se traduira par le renforcement de la fiscalité ordinaire mais ne fera en aucun cas appel à la réduction des transferts sociaux, du soutien des prix ou encore de la masse salariale. Pour préserver la paix sociale, il semble difficile de prévoir une réduction de la masse salariale, des transferts sociaux et des actions de solidarité en direction du dispositif de soutien à l’emploi alors que l’économie n’arrive toujours pas à répondre à la demande en matière d’emploi et de croissance. Le ministre des Finances explique alors que les aides étatiques feront désormais l’objet d’une «plus grande rigueur en termes d’attribution» tout en reconnaissant qu’une telle mesure risque de faire face à «de grosses contraintes dans sa mise en œuvre». Détaillant le contenu de la loi de finances pour l’exercice à venir, le ministre des Finances a fait savoir devant les membres de la Commission des finances de l’APN que la loi en question prévoit une hausse de 3% des dépenses de fonctionnement. Les dépenses de fonctionnement sont, quant à eux, en baisse de 12% par rapport à la loi de finances complémentaire de 2012, soit une économie de quelque 600 milliards de dinars. Pour ce qui est des dépenses d’équipement, leur baisse est de 10% et est justifiée par le fait que le plan quinquennal d’investissement public (2010-2014) tirait à sa fin. Les transferts sociaux seront, quant à eux, maintenus presque au même niveau de 2012 à plus de 1 400 milliards de dinars.
N. I.
«L’impôt et la règle 49-51% ne sont pas un frein à l’investissement»
Le ministre des Finances estime que la pression fiscale souvent évoquée par les opérateurs économiques n’était pas un frein pour l’investissement, encore moins la règle du 49-51%. Djoudi considère qu’avec des exonérations fiscales de 450 milliards de dinars par an, l’impôt ne représentait pas une contrainte. Idem pour la règle régissant l’investissement étranger en Algérie qui, dit-il, a vu beaucoup de projets se concrétiser.
N. I.
ACHAT DE WATANIYA TELECOM
«Il appartient à l’Etat d’exercer ou pas son droit de préemption»
Interrogé au sujet d’un éventuel achat par l’Algérie du capital de Wataniya Telecom, le ministre des Finances a répondu que «j’ai simplement fait une lecture réglementaire en réponse à une question qui m’était posée mais il appartient à l’Etat d’exercer ou pas son droit de préemption». Toujours en matière de téléphonie mobile, il a affirmé que les négociations pour l’achat de 51% du capital de Djezzy étaient en cours.
N. I.