Une exécution rigoureuse de la politique financière, une dynamisation accrue du marché financier et un dialogue économique renforcé avec les partenaires économiques et sociaux.
Tels sont, en résumé, les principales consignes du président de la République transmises à son ministre des Finances, à l’issue d’une réunion restreinte d’évaluation consacrée au secteur des Finances.
Dans le cadre de ses auditions annuelles sur les activités gouvernementales, le chef de l’État a reçu mardi soir le premier argentier du pays, Karim Djoudi.
Après avoir écouté un exposé sur la politique de la réforme du secteur bancaire et les efforts ayant trait aux actions administratives devant permettre l’application des mesures du Conseil des ministres du 22 février dernier, le chef de l’État a mis l’accent sur l’impératif d’une exécution « rigoureuse » de la politique financière à même d’assurer les financements aux projets inscrits dans le programme quinquennal.
Abdelaziz Bouteflika a, par ailleurs, interpellé le gouvernement « pour une plus grande dynamisation du marché financier, la mobilisation de l’épargne et la diversification des sources de financement de l’entreprise économique ».
Le gouvernement a été instruit également à l’effet de renforcer le dialogue économique avec les partenaires économiques et sociaux et de promouvoir l’évaluation des politiques publiques pour ajuster constamment notre démarche aux objectifs retenus et gagner ainsi en efficience et en efficacité.
Lors de cette réunion restreinte d’évaluation, Karim Djoudi a exposé la situation économique et financière du pays et ses perspectives ainsi que les actions réalisées ou en cours d’exécution dans le cadre de la réforme du secteur bancaire et des administrations relevant du secteur des finances.
Dans ce sillage, le premier argentier du pays a aligné une série de chiffres rassurants confirmant ainsi la bonne santé financière et budgétaire du pays. Au plan macroéconomique, la croissance économique hors hydrocarbures a atteint le niveau de 6% en 2010 contre 9,3% en 2009 sachant que pour cette dernière année la contribution du secteur agricole à la croissance a été exceptionnellement forte (+20%).
La variation de l’indice général des prix à la consommation laisse apparaître un niveau d’inflation de 3,9% en 2010 contre 5,7% en 2009. L’année 2010 est également caractérisée par la poursuite de l’augmentation des crédits à l’économie dans un contexte de réforme du marché financier. En effet, de 3 086 milliards de dinars en 2009, les crédits à l’économie sont passés à 3 268 milliards de dinars en 2010, soit une croissance nominale de 6%, corrigée, cependant, par l’effet de l’assainissement financier.
La croissance effective des crédits à l’économie est de plus de 16%. Cette croissance est le fait essentiellement des crédits à moyen et long termes qui continuent de voir leur part augmenter passant de 57,2% en 2009 à 60% en 2010 de l’ensemble des crédits distribués à l’économie.
Le crédit bancaire accordé aux PME est passé de 643 milliards de dinars en 2008 à 830 milliards de dinars en 2010, soit une augmentation de 29% sur la période. Par ailleurs, le niveau de la dette extérieure à moyen et long termes s’est situé à 3,68 milliards de dollars à la fin de l’année 2010, contre 3,92 milliards de dollars en 2009.
Le ministre des Finances a, par ailleurs, rappelé les principales réformes engagées par son secteur, notamment sur les plans budgétaire, fiscal, douanier, domanial, bancaire ainsi qu’en matière d’assurances, a souligné le communiqué de la présidence.
Hamid M