Le ministre des Finances, M. Karim Djoudi a réitéré dimanche à Alger l’attachement de l’Algérie à poursuivre son soutien au développement en Afrique auquel elle a consacré d’importantes ressources depuis l’indépendance.
M. Djoudi a indiqué lors de la rencontre des points focaux chargés du suivi des opérations de la Banque arabe de développement économique en Afrique (BADEA), que « l’Algérie a de tout temps accordé un intérêt particulier au développement en Afrique auquel elle a consacré depuis l’indépendance des ressources importantes de son budget, estimées à un total de 2 milliards de DA ». L’Algérie a contribué aussi à la formation de près de 40.000 cadres africains et s’engage à poursuivre l’appui au développement humain dans le continent, a-t-il encore dit.
De son côté, le directeur général de la BADEA, M. Abdelaziz Khelef a affirmé que cette institution financière a pu, depuis sa création en 1974 avec l’objectif d’aider les pays africains non arabes sur recommandation du sommet arabe d’Alger, allouer des crédits bonifiés à long terme d’un montant de 4 milliards de dollars destinés principalement au financement de 500 projets et de 495 opérations d’aide technique.
Le secteur des infrastructures s’est vu attribuer 50% du total de ces prêts en raison de son impact avéré sur l’amélioration du climat de l’investissement et l’encouragement de l’activité de développement suivi par les secteurs de l’agriculture et du développement rural, le secteur social et la lutte contre la pauvreté avec un taux de 25% chacun.
Il a ajouté à ce propos, que la banque dont le siège se trouve à Khartoum a consacré d’autre part, un montant de 126 millions de dollars au financement d’opérations d’aide technique sous forme de dons non remboursables pour le financement d’études de faisabilité et de prestations d’expertise outre le financement de cycles de formation au profit de cadres africains.
Dans le cadre de l’allègement du fardeau de la dette des pays endettés, la banque a consacré aux côtés d’autres institutions financières, un montant de 204 millions de dollars à fin octobre 2001 La BADEA a pu préserver sa solide position financière qui lui permet de poursuivre ses missions en dépit des fluctuations du marché et des crises financières et économiques mondiales successives, son capital étant passé de 231 millions de dollars à sa création (1974) à 2,8 milliards de dollars début 2010, a indiqué M. Khelef.
Dans ce cadre, il a souligné que le fort soutien financier des actionnaires à la BADEA, « l’Algérie en particulier », a grandement contribué au renforcement de sa position financière. La rencontre de trois jours qui verra la participation de représentants des Etats africains bénéficiaires de prêts de la Banque, vise à renforcer et à impulser la coopération arabo-africaine à travers la dynamisation du rôle des missions de la BADEA dans les pays africains et à se concerter avec les responsables sur l’exécution des projets dans leurs pays respectifs.
Des experts de la BADEA présenteront, lors de cette rencontre, des documents de travail sur notamment les activités de cette institution financière, le suivi et l’évaluation des projets, l’assistance technique, le rôle du chargé du suivi des opérations de la BADEA et les aspects juridiques liés aux projets.