La revalorisation du dinar algérien, recommandée par des membres du Conseil de la Nation lors des débats autour du texte de loi de finances pour 2012, n’est pas à l’ordre du jour, a affirmé mardi à Alger le ministre des Finances M. Karim Djoudi, insistant sur les méfaits qu’aurait une telle mesure sur les échanges commerciaux du pays. « Si vous revalorisez le dinar, vous allez gêner le développement des exportations hors hydrocarbures et casser ainsi une dynamique qui a commencé », a-t-il déclaré à la presse à l’issue du débat au Conseil de ce texte de loi. Une augmentation de la valeur du dinar par rapport aux principales monnaies « favorisera aussi les importations qui deviennent moins chères », a-t-il appuyé. « Nous ne sommes pas partisans de l’utilisation du taux de change comme instrument d’appréciation ou de dépréciation des échanges économiques », a-t-il
dit. Et de conclure « une revalorisation du dinar serait un élément de renforcement de nos importations et il vaut mieux pas que ça soit à l’ordre du jour ».
Le taux de change du dinar est fixé par la Banque d’Algérie par rapport à un panier des principales devises.
Le taux de change du dinar, prévu par le texte de la loi de finances pour 2012, est de 74 DA pour un dollar.