Djoudi : La prudence budgétaire ne réduira pas les dépenses sociales

Djoudi : La prudence budgétaire ne réduira pas les dépenses sociales

Le ministre des finances Karim Djoudi a réitéré jeudi la politique gouvernementale de prudence, en insistant qu’elle n’aura pas d’impact sur la politique sociale, comme le soutien des prix et la masse salariale.

Intervenant sur les ondes de la radio, Djoudi a indiqué que “la prudence nous conduit à augmenter nos revenus fiscaux non pétroliers et non pas à réduire nos dépenses de fonctionnement tout en ayant en tête de stabiliser au mieux ces dépenses pour pouvoir retirer les niches d’excès”.

Il a souligné que la politique financière et économique de l’Etat s’inscrivait dans une “démarche de projet de société” dans lequel le soutien aux populations défavorisées était un “principe sur lequel l’Etat n’envisage pas de revenir”.

Pour lui, il n’est pas question de réduire les transferts sociaux, la masse salariale ou les actions de solidarité, tant que l’économie ne répond pas à la demande d’emploi et de croissance.

L’aide étatique au titre des transferts sociaux et de soutien des produits mérite cependant “une plus grande rigueur en termes d’attribution”, a-t-il reconnu, ajoutant qu’une telle rigueur s’affronterait à de “grosses contraintes” dans sa mise en œuvre.

Il prône donc la rationalité budgétaire et non la rigueur budgétaire, faisant savoir, pour appuyer ses dires, que le projet de loi de finances 2013 prévoit une hausse de 3 % des dépenses de fonctionnement si l’on enlevait le montant des rappels des salaires consacré pour 2012.

Sinon, la dépense de fonctionnement est en baisse de 12% dans le cadre du PLF 2013 par rapport à la loi de finances complémentaire de 2012, soit une économie de quelque 600 milliards de dinars. Et le gouvernement maintiendra les 1.400 milliards de dinars prévus pour les transferts sociaux.

Les dépenses d’équipement, pour leur part, connaitront une baisse de 10 % dans le projet de loi de finances 2013, selon le ministre qui explique cette baisse, non pas par une quelconque politique de rigueur, mais par l’importante avancée du plan quinquennal d’investissement public “qui tire à sa fin”.

“Avec les nouveaux projets inscrits en 2013, le Plan quinquennal sera notifié à plus de 92%. IL n’y a pas donc de rigueur puisqu’il n’y a pas d’annulation des nouveaux projets”, a précisé le premier argentier du pays.