Djilali Soufiane accuse Makri qui réplique : Le bras de fer se poursuit

Djilali Soufiane accuse Makri qui réplique : Le bras de fer se poursuit

Le conflit, qui a été étouffé entre les deux hommes membres de la Coordination des libertés et de la transition démocratique (Cltd), refait surface.

Ils n’ont pas enterré la hache de guerre. Les hostilités s’accentuent entre les anciens alliés. Le président du MSP, Abderrazak Makri et le président de Jil Jadid, Soufiane Djilali s’échangent des tirs croisés. Le conflit, qui a été étouffé entre les deux hommes membres de la Coordination des libertés et de la transition démocratique (Cltd) refait surface.

Cette semaine, l’opinion publique assiste à des déclarations et des accusations balancées de part et d’autre. Le président de Jil Jadid a soutenu que les partis qui ont pris part à la course électorale ont vendu l’opposition à un prix symbolique et que la plate-forme de Mazafran est un projet mort. Jil Jadid soutient que la participation des partis membres aux législatives n’a laissé aucune place à la Coordination ni du moins à l’Instance, ce que dément le président du Mouvement de la société pour la paix qui réitère à chaque fois son attachement à la plate-forme de Mazafran. Soufiane Djilali reproche au parti de Abderrazak Makri de chercher des passerelles de dialogue avec le pouvoir, alors que lui est partisan d’une rupture totale.

Le président de Jil Jadid avait précisé sur sa page Twitter que le MSP négociait son retour au gouvernement, ce qui rendrait sa présence au sein de l’Icso inutile, voire encombrante. Après avoir claqué la porte de la Coordination pour les libertés et la transition démocratique (Cltd) créée en 2014, en désaccord sur les législatives, Soufiane Djilali continue son offensive en réclamant ouvertement et publiquement la tête d’un membre de l’Icso. Sa récente sortie reflète le malaise qui règne au sein de cette instance de concertation minée par des clivages politiques, des rivalités et des divergences de fond.

Le patron du MSP a réagi indirectement à ses accusations. «Certains, qui manquent de concentration disent que le MSP envoie des messages au pouvoir pour obtenir un quota dans les prochaines législatives. Ces intelligents peuvent-ils nous expliquer comment cela est-il possible lorsque tout le monde sait que les élections sont fraudées et que le MSP reste le seul parti qui affronte le FLN et le RND dans toutes les wilayas et communes du pays, et donc la première victime du trucage des urnes?», s’est-il interrogé, tout en ironisant sur l’histoire des quotas en affirmant que «le MSP ne veut que le quota du peuple». Les deux figures de l’opposition lavent leur linge sale en public en certifiant davantage l’échec de l’opposition à se constituer en une seule force contre le pouvoir. Il y a lieu de rappeler que parmi les membres des deux coordinations de la Cltd et de l’Icso, seul le parti de Benflis et celui de Djilali Sofiane ont opté pour le boycott. Les autres sont tous partants à l’élection du 4 mai prochain.