«Le temps est venu de réhabiliter les techniciens et experts du sport pour les laisser travailler»
Hier, au cercle militaire de Béni-Messous, s’est tenue la conférence nationale sur la problématique du développement de l’autonomie dans le sport national, sous l’égide du ministère de la Jeunesse et des Sports. Y ont assisté, les différents cadres et acteurs du secteur des sports, les responsables des différentes instances, dans les différentes disciplines (fédérations, DJS, ligues régionales… ), des techniciens et experts du sport, et toutes les composantes de la chaîne.
Cette conférence qui s’étale sur deux jours et qui se termine aujourd’hui a vu la présence hier du ministre de la Jeunesse et des Sports, Hachemi Djiar, qui a tenu en la circonstance à travers un discours clair, net et précis, à recadrer les choses en termes de politique et stratégie sportive nationale, dont les contours sont à présent bien définis, accompagnés des moyens nécessaires en tout point de vue, matériel, logistique, infrastructurel et psychologique. Il a demandé aux différents acteurs de se mobiliser afin que soient traduits sur le terrain d’une manière palpable, les réformes qui touchent au développement du sport national. Le ministre a fait un tour d’horizon complet et objectif sur la situation du sport algérien, des résultats qu’il a obtenus, des points positifs et négatifs l’entourant, des mesures qui sont adoptées pour sa relance qu’il s’agisse du court, moyen ou long terme. Il a beaucoup parlé de l’intérêt qui doit être accordé aux sportifs au cours de l’ensemble de leur cursus, notamment les talents parmi les athlètes appelés à former l’élite de demain, en insistant sur la formation et le rajeunissement des sélections nationales, avec le souci de former les champions de demain où la performance sera demandée afin de représenter l’Algérie de la meilleure des manières.
Le ministre a aussi insisté sur la revalorisation et la réhabilitation du technicien algérien, qui doit trouver un environnement propice pour pouvoir avoir son mot à dire et effectuer son travail sur le terrain de la meilleure des manières. Il a qualifié ladite conférence de station d’évaluation pour voire ce qui marche, ce qui ne marche pas et prendre ainsi les décisions qui s’imposent pour corriger le processus déjà entamé de la nouvelle politique du sport national, affirmant qu’il y a beaucoup de choses à réformer dans notre système sportif. Il a demandé à ce qu’on traduise dans la réalité des choses et sur le terrain, les décisions et les idées positives qui sont adoptées par la famille du sport à travers ses principaux acteurs et ne pas se contenter de faire uniquement des réunions pour la parlotte. C’est-à-dire les rendre pratiques. Pour lui, le problème du sport est un problème de développement et qu’il devient impératif d’aller de l’avant en raison des enjeux et échéances importants qui attendent nos différentes sélections nationales. Il a affirmé que l’Etat et le MJS en tant que partenaires sont là pour apporter leur aide et soutien aux sportifs, mais en précisant que l’agent public doit être utilisé à bon escient dans le seul intérêt du sport. Pour lui, il y a des axes importants et incontournables sur lesquels l’ensemble des acteurs doit veiller, en rapport avec le processus de redynamisation du sport en cours. Tout d’abord, veiller à la formation des jeunes talents, à la modernisation de la gestion à travers des experts en la matière pour se débarrasser du bricolage, l’établissement de passerelles ascendantes entre les différentes catégories avec un sérieux suivi, la réhabilitation des techniciens, sans quoi le sport ne pourra se développer, un programme de développement au niveau de chaque fédération, revoir et s’entendre sur la méthodologie de l’entraînement, en concertation avec les techniciens et expert en la matière, la promotion de clubs de perfectionnement pour les athlètes d’élite, revoir l’aspect indemnitaire pour motiver les sportifs et leurs encadrements, ainsi que nombre d’autres aspects liés au développement du sport. Il a demandé aux fédérations de s’incrire d’une manière déterminée dans cette politique de réformes devenue plusque nécessaire à l’essor du sport algérien. Nous reviendrons dans notre prochaine édition avec de plus amples détails sur l’intervention forte intéressante de Hachemi Djiar, concernant la relance qui devient plus qu’impérative du sport national, qui doit connaître un nouveau départ et une nouvelle ère, pour se mettre à un niveau de performance en référence avec ce qui se fait de mieux dans le monde. Cela du moment qu’il a affirmé avec insistance, que les moyens existent bel et bien, avec l’appui de l’Etat algérien qui est là pour apporter son soutien au sport national, mais non pas sans attendre à ce qu’un travail de fond soit réalisé, avec aussi des résultats qui répondent aux objectifs tracés en fonction justement des moyens et de la stratégie mis en place pour y parvenir. Mohamed-Amine Azzouz