Cette » prémonitoire prédiction » sort de la bouche de Karim Djoudi, qui affirme être » au stade de l’acquisition de 100 % de Djezzy et que la prochaine étape sera de définir les modes de gestion « .
Dans une interview livrée au magazine » Jeune Afrique « , le ministre algérien des Finances, et répondant à une question relative à l’affaire Djezzy, rappelle que l’opérateur égyptien de téléphonie mobile, qui a profité, comme toutes les entreprises actives en Algérie, d’une période de cinq ans d’exonération fiscale, a été sanctionné d’un redressement fiscal de 726 millions de dollars pour la période 2004-2007.
Le groupe de télécommunications égyptien Orascom Telecom Algérie a été destinataire d’une note émanant des services du fisc lui exigeant près de 600 millions de dollars d’arriérés fiscaux et de pénalités pour les années 2005, 2006 et 2007.
La descente aux enfers semble avoir à peine commencé et les déboires d’OTA sont loin d’être finis, à bien lire l’annonce faite par Karim Djoudi, rappelant que « les deux exercices suivants (2008-2009) sont également soumis à un contrôle qui risque de déboucher sur un nouveau redressement « . Loin d’être au bout de ses peines, Orascom Telecom Algérie, qui subi des bouleversements dans son capital et qui s’est lié à d’autres partenaires, risque de connaître un triste sort si les services du fisc algériens venaient à confirmer qu’il y a bien eu fraude fiscale durant ladite période.
Azzedine Belferag