Blida, Mostaganem et Aïn Defla viennent s’ajouter aux sept wilayas couvertes par l’opérateur qui s’est lancé dans la course depuis juillet dernier pour récolter aujourd’hui plus de 100 000 abonnés.
La véritable bataille 3G en Algérie s’est révélée depuis que Djezzy a rejoint ses concurrents dans la course en juillet dernier. L’opérateur ne cache plus alors ses ambitions et se lance le défi de couvrir les 19 wilayas d’ici à la fin de l’année, alors qu’il n’est pas tenu de le faire. C’est du moins ce que nous a indiqué une source proche de l’opérateur qui a précisé que “les engagements pris avec l’ARPT concerne seulement 14 à 16 wilayas”. Il se trouve que Djezzy tient absolument à rejoindre ses concurrents qui couvrent déjà les 19 wilayas, mais sans pouvoir aller plus loin dans la mesure où la législation en vigueur ne le leur permet pas. “La bataille se jouera alors au niveau des offres et des services”, explique notre source, ajoutant que “le marché de la téléphonie mobile en Algérie est un marché à SIM multiples dans lequel les clients à forte valeur ajoutée font le véritable trafic. Il se trouve que Djezzy, qui a accusé un retard dans le lancement de la 3G, a vu son trafic diminuer, mais sans jamais perdre vraiment ses clients”. Cela signifie que les clients de Djezzy ont dû acquérir de nouvelles Sim pour combler l’absence de l’opérateur sur ce segment mais sans l’abandonner vraiment, ce qui n’a tout de même pas manqué de faire diminuer le trafic de l’opérateur.
Aujourd’hui, c’est le retour en force d’OTA-Djezzy qui, en l’espace d’un mois, a récolté beaucoup plus que 100 000 abonnés dont une grande majorité de clients à forte valeur ajoutée. “70% du trafic des abonnés Djezzy s’opèrent en intra-réseau. C’est en même temps une force et une faiblesse”, soutient notre interlocuteur, qui affirme que “le retour au bercail des clients Djezzy dénote du sérieux des offres de l’opérateur”. Ce dernier vient d’annoncer, par ailleurs, la couverture de trois nouvelles villes d’Algérie, à savoir Aïn Defla, Blida et Mostaganem ; ce qui porte à dix le nombre des wilayas couvertures par la 3G au top départ, en l’occurrence Alger, Oran, Constantine, Ouargla, Skikda, Béchar et El-Oued.
Un CA de 34 milliards de DA au 2e trimestre 2014
Le rapport de Vimpelcom rendu public récemment concernant ses filiales à travers le monde durant le 2e trimestre 2014 révèle que la performance de l’unité Afrique-Asie a été impactée par un ralentissement en Algérie et au Pakistan induisant une diminution de 4% des revenus à 897 millions de dollars et une baisse de 11% de l’Ebitda qui a atteint un glissement annuel à 392 millions. Il est dit aussi que pour le 2e trimestre 2014, Djezzy a enregistré un CA de 34 milliards de dinars avec des revenus qui ont baissé de 6%, mais sans l’empêcher d’augmenter le nombre d’abonnés pour atteindre les 17,5 millions et augmenter, également, son Capex (dépenses d’investissement de capital) à 162 millions de dollars consacrés, notamment, au déploiement de la 3G. Les spécialistes du domaine jugent ce montant plutôt faible par rapport aux capacités de l’opérateur. Ils estiment, par contre, que “le chiffre d’affaires est très respectable sans pour autant sortir de l’ordinaire”. En d’autres termes, l’opérateur qui pourrait améliorer davantage ses performances, continue à être le meilleur à tout point de vue par rapport à ses concurrents de par les résultats qui le confirment et en maintenant le cap malgré toutes les turbulences qui l’ont fortement secoué. À ne pas perdre de vue, cependant, qu’entre-temps, les concurrents ne sont pas restés les bras croisés et n’ont pas manqué de profiter de cette “aubaine” pour réaliser des avancées à prendre en considération. La configuration du marché de la téléphonie mobile en Algérie prend de nouvelles allures contre toute attente, à en croire les spécialistes du domaine qui voient d’un bon œil le retour de Djezzy dans l’arène, jugeant le duel Mobilis-Ooredoo plutôt réducteur pour un marché de la taille de celui de la téléphonie mobile algérien, qui totalise un peu plus de 41 millions d’abonnés.
N. S
