Les 400 commerciaux de la filiale Ring de l’opérateur de téléphonie mobile «Djezzy Ota» sont en colère.
En effet, la Direction générale d’Alger leur a adressé une circulaire «arbitraire», selon eux.
Il s’agit de mises à pied de quatre jours.
La direction nous a adressé des mises à pied de quatre jours, car nous n’avons pas voulu signer ce qu’elle appelle -une nouvelle clause de notre contrat- qui reste absurde », déclare Salim, un jeune commercial d’Oran. En effet, cette clause fait état qu’au cas où un commercial n’atteint pas le chiffre d’affaires mensuel de 150 millions de centimes dans les ventes des recharges du produit «flexy», qu’il n’écoule pas 10.000 cartes Sim, son contrat sera tout simplement résilié.
La signature de cette nouvelle clause a été refusée -à l’unanimité et catégoriquement- par les travailleurs. «Il est inconcevable d’écouler cette quantité des produits Djezzy sur le marché. C’est un chantage déguisé. La Direction veut légaliser des licenciements abusifs, tout simplement.
Avant le dépôt du bilan, il faut dégraisser au maximum le personnel pour les priver de leurs préavis. C’est une stratégie machiavélique qui est à la faveur des Lois algériennes en vigueur », nous a précisé une source auprès de RING.
Pour respecter la procédure, les travailleurs ont formulé un recours à la Direction. D’après les commerciaux d’Alger, ce recours a été carrément refusé par la nouvelle Directrice.
«Elle n’a pas accepté le recours déposé dans le secrétariat, elle a affirmé que la mise à pied est efficiente et la nouvelle doit être indubitablement signée », note-t-on. Toutes les tentatives de rejoindre la Direction de Ring n’ont pu aboutir. Quant au chargé de communication de Djezzy dont dépend la filiale Ring, il déclare qu’il n’est pas apte à parler de cette affaire, car elle concerne Ring et non Djezzy ! Approché, un responsable de l’Inspection du travail de la wilaya d’Oran a déclaré que «cette clause est tout à fait illégale.
Les Lois algériennes sont claires : il n’y a pas de clause qui justifie un licenciement», indique-t-il. Et d’ajouter que «si le recours des travailleurs n’aboutit pas, l’Inspection du travail interviendra pour trancher cette affaire…sinon, l’affaire sera portée devant la justice». Désormais, le torchon brûle entre les travailleurs et la nouvelle Direction.
Les commerciaux dénoncent également la résiliation de la convention des primes de véhicule et le comportement tyrannique des responsables de Ring. In fine, les 400 travailleurs de ring menacent de procéder à un débrayage si leurs revendications légitimes ne soient pas acceptées par la Direction.
Benachour Med