Djezzy estimée à 6,9 milliards de dollars

Djezzy estimée à 6,9 milliards de dollars

L’Algérie devrait débourser cette somme pour acquérir 51% d’OTA

L’évaluation d’Orascom Télécom Algérie avait été confiée par l’Algérie au cabinet d’affaires international Shearman and Sterling LLP-France.

Les évènements se bousculent dans le domaine des télécoms en Algérie et le secteur de la téléphonie mobile n’y échappe pas. C’est le moins que l’on puisse dire, d’ailleurs, pour Orascom Télécom Algérie de son nom commercial Djezzy dont le dossier vient de connaître un tournant décisif. L’évaluation d’Orascom Télécom Algérie (OTA), confiée par l’Algérie, au cabinet d’affaires international Shearman and Sterling LLP-France a été achevée et a abouti au chiffre impressionnant à 6,9 milliards de dollars.

Les autorités algériennes sont-elles prêtes à débourser autant pour acquérir les 51% ? Tout semble indiquer que cela va aller dans ce sens à plus forte raison qu’il n’y a pas si longtemps Djoudi, ministre des Finances, s’est exprimé en marge d’une séance plénière du Conseil de la nation, confirmant que “les deux parties étaient en négociations” pour la finalisation du rachat après l’obtention de l’évaluation. Il reste que l’information n’est officialisée par aucune partie algérienne y compris du côté de l’opérateur.

Cela n’enlève rien au fait que l’agence britannique est formelle, citant une source de haut rang du ministère des Finances assurant que “l’Algérie paiera les 6,9 milliards de dollars pour acquérir une participation majoritaire”. Aussi, le dossier serait à son épilogue après avoir tenu en haleine beaucoup de gens ici et ailleurs. M. Djoudi a, en effet, assuré pour sa part que ce dossier allait être réglé en ce mois de mars et le timing semble respecté. Cela permettra, enfin, à l’Algérie de poursuivre sa révolution numérique et pénétrer de plain-pied dans le monde des nouvelles technologies avec notamment le lancement de la 3G.

Moussa Benhamadi, ministre de la Poste et des Technologies de l’information et de la communication, avait indiqué, de son côté, que le processus était interrompu jusqu’au règlement du dossier Djezzy pour ne pas pénaliser les 16 millions et demi de clients qui constituent le parc d’abonnés de l’opérateur. Mais il avait dit aussi que “l’attente ne va pas durer éternellement”. Ce qui pouvait d’ailleurs s’apparenter à un véritable indice que le dénouement était proche même si l’Algérie a eu à le payer très cher. À noter que le groupe russo-norvégien Vimpelcom a déboursé, en 2011, plus de 6 milliards de dollars pour prendre 51,7% d’OTH.