Djellab rassure les citoyens sur les prix : “Vous passerez un Ramadhan clément”

Djellab rassure les citoyens sur les prix : “Vous passerez un Ramadhan clément”

A la veille du mois de Ramadhan, nombreux sont ceux qui redoutent une flambée des prix sur les étals des commerçants en détail. Une inquiétude tout à fait légitime quand on sait que le pouvoir d’achat des consommateurs n’a eu de cesse d’être laminé ces trois dernières années. Interrogé sur cette éventualité lors de son passage au siège de l’Agence algérienne de l’exportation (Algex), à l’occasion de la tenue du 3ème atelier de consultation des acteurs de la Stratégie nationale de l’Algérie (SNE), qui s’est tenu hier, le ministre du Commerce, Saïd Djellab, a estimé que «cela ne pouvait avoir lieu et donc je peux avancer que les prix affichés sur les étals ne feront l’objet d’aucune augmentation, si ce n’est dans un nombre très faible de produits. Et si cela se produisait cela serait contraire à toute logique tant le marché sera très bien approvisionné avant et pendant tout le mois de Ramadhan». Des propos tout à fait rassurants, à moins que des commerçants peu scrupuleux, décident de passer à l’action. Mais peuvent-ils le faire dans le sens où notamment en ce qui concerne le rayon légumes frais, ce Ramadhan coïncide avec la période de récolte de nombreux produits maraîchers. Autrement dit, l’offre en légumes frais va être largement supérieure à la demande. Et quand bien même la frénésie des achats serait au rendez-vous durant ce mois de grosse demande, provoqué par ce besoin de se ravitailler démusérement, cela n’aura aucun impact sur l’offre, car elle ne risque pas de sitôt de ne pas répondre à la demande».Même topo au rayon des produits alimentaires conditionnés. En effet, notre industrie alimentaire s’est largement développée ces dernières années au point où le risque de pénurie d’un produit ou d’un autre est à exclure, tant l’outil de production dégage des excédents. C’est notamment le cas dans les minoteries, les producteurs d’huile de cuisson, chez les unités de production de margarine et de concentré de tomates, etc. En somme, tout ce dont ont besoin les ménages pour concocter les plats très prisés pendant le mois sacré.

Le risque d’observer une augmentation des prix, comme l’a envisagé le ministre du Commerce, ne peut venir que du côté de la viande de poulet, des fruits secs et enfin de la datte. En effet, l’offre nationale en poulets étant ce qu’elle est, avec plus de bas que de hauts, le risque d’une flambée du prix des produits carnés blancs sera attendu, notamment, la première semaine du mois de Ramadhan, période où les ménages dépensent sans compter. Selon des marchands de poulets le prix de la cuisse de poulet pourrait grimper jusqu’à 450DA/kg et les escalopes atteindre facilement les 900 DA, de quoi faire changer d’avis plus d’un consommateur et se rabattre sur les ailes de poulet quoique ce dernier soit susceptible de faire l’objet d’une augmentation de tarif mais raisonnable. Comme nous l’avons cité plus haut, les prix des fruits secs risquent de grimper pour la simple raison que les quantités disponibles ne sauraient répondre à toute la demande, et cela en raison de leur interdiction d’importation depuis le 1er janvier dernier. Reste enfin les dattes. Et là le risque d’une flambée de leur prix sur les étals est à coup sûr presque certain, compte tenu du fait que tout ce qui sera proposé provient de la campagne de récolte 2017. Disons enfin et d’après les nombreux indices cités ci -dessus, que le baromètre des prix durant ce Ramadhan sera figé sur le cadran réservé à la stabilité.

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