En 2009, l’Etat a consacré 3 000 milliards de centimes au développement du chemin de fer, soit 6 000 km de lignes et la rénovation de 3 000 autres, pour atteindre 9 900 km de rail d’ici 2014.
Dans cette optique, le gouvernement est allé vers la réalisation d’une ligne de chemin de fer électrifiée devant relier Alger à Djelfa à partir de la région de Boumedfaa en passant par Ksar El Boukhari, Boughzoul, Ain-Oussera et Hassi-Bahbah. Ce projet lancé en 2012, par le ministre des Transports, Amar Tou, s’étend sur 260 km en double voie, et s’articule sur 3 stations nodales retenues à la nouvelle-ville de Boughzoul, Ain-Oussera et Djelfa sur la route de
Moudjbara, et prévoit des trains LGV atteignant une pointe de 22Okm/heure,apprend-on. Ce sont les firmes espagnole Getissa, française Cistra et une entreprise algérienne Cetirail, qui ont décroché le marché, alors que l’ ETCS (European Train Control System), s’est vu attribuer l’ équipement en systèmes de signalisation moyennant un coût de 68 millions d’ euros.
Le directeur des transports de la wilaya de Djelfa, a révélé qu’ une enveloppe financière de 210 milliards DA a été consacrée aux études du réseau ferroviaire de la région, et le projet de réalisation du linéaire Djelfa-Boughzoul (140 km) livrable dans un délai de 3 ans, en sus des études techniques concernant les voies Djelfa-Bou Saâda et Djelfa-El Bayadh via El Idrissia et Aflou.
C’ est donc un immense projet lancé pour doter le pays d’ un système de chemin de fer performant incluant de grandes lignes nord-sud, et transversales est-ouest dont 13 projets ferroviaires sont en chantier au niveau national moyennant une enveloppe financière globale de 362 milliards de dinars, pour assurer un maillage de tout le territoire, hormis l’ extension des réseaux jusqu’à Tindouf et Tamanrasset, car leur rentabilité a été jugée hypothétique.
Le tronçon Laghouat- Hassi Messaoud est, lui, conçu pour relier une autre boucle, celle sud-est qui passe par Touggourt et Biskra pour atteindre Constantine. Le financement du projet est prévu dans la loi de finances complémentaire pour 2013, selon un responsable de l’ Agence nationale d’ étude et de suivi de la réalisation des investissements ferroviaires (Anesrif).
L’ importance du rail dans le développement économique était déjà soulignée dans un passé relativement lointain où les viandes ovines et l’ alfa inondaient le Nord. Il contribue également à freiner le boom du transport routier
dont le coût économique et social est exorbitant pour le pays, notamment les importations de véhicules qui continuent de progresser à un rythme fulgurant. Pour les seuls mois de janvier et février 2013, l’Algérie a importé près de 92 000 véhicules, soit une augmentation de 23,38% rapportée à la même période de 2012 (74 534 véhicules). En valeur, les importations ont culminé autour de 88,82 milliards de dinars (1,1 milliard de dollars contre 63,72 milliards de dinars un an auparavant). Et en 2012, un total de 568 000 véhicules, une hausse de 40% comparativement à 2011.
Abderrahmane Missoumi