Ce n’est pas la première fois que le royaume saoudien offre l’hospitalité à un chef d’Etat chassé du pouvoir.
Le désormais ex-président tunisien, Zine El Abidine Ben Ali a trouvé refuge à Djeddah en Arabie saoudite. Annoncé auparavant en France, qui a souhaité ne pas l’accueillir, puis dans un pays du Golfe, la fuite de l’ex-chef de l’Etat tunisien à Djeddah où il est arrivé, lui et sa famille dans la nuit de vendredi à samedi. L’information a été confirmée par les autorités du royaume qui annoncent dans un communiqué que «Le royaume salue l’arrivée de Zine el Abidine Ben Ali et de son épouse», est-il écrit dans le communiqué diffusé par l’agence officielle de presse saoudienne qui souligne que «le royaume affirme son soutien complet au peuple tunisien et espère que les Tunisiens dans leur ensemble resteront unis pour surmonter cette période difficile de leur histoire», ajoute l’agence saoudienne SPA. Selon le texte diffusé par cette agence, « la décision d’accueillir Ben Ali se fonde sur les circonstances exceptionnelles actuellement en vigueur en Tunisie ». Ce n’est pas pour la première fois que le royaume saoudien offre l’hospitalité à un chef d’Etat chassé du pouvoir. L’ancien dictateur ougandais Idi Amin Dada a trouvé, lui aussi, en Arabie saoudite, sa terre d’accueil. En 1978, faisant face à des soulèvements, Amin Dada déclara la guerre à la la Tanzanie dirigée alors par le président Julius Nyerere. Le 12 avril 1979, l’armée tanzanienne, avec l’aide d’exilés ougandais pénètre dans la capitale ougandaise, Kampala. Amin Dada s’enfuit d’abord en Libye, puis en Irak et finalement à Djeddah en Arabie saoudite où il a passé les dernières années de sa vie.