Djebbour, un plus par les chiffres

Djebbour, un plus par les chiffres
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Rafik Djebbour est en train d’effectuer une seconde moitié de saison exceptionnelle. Après la fin du championnat et à quelques jours du début des play-off, un journal électronique grec a consacré hier un article complet dans lequel il a loué les mérites du joueur algérien.

Ainsi, après avoir mal débuté la saison, le centre-avant de l’EN et de l’AEK s’est bien repris, au point de changer plusieurs choses dont le classement de son équipe en championnat.

Les amoureux de la balle ronde en Grèce et tout particulièrement ceux des Jaune et Noir de la capitale ont nettement ressenti ce changement intervenu dans leur team, eux qui ont vécu un début de saison cauchemardesque, il faut dire que l’AEK n’a pu occuper plus que la huitième place et ce durant toute la première partie du championnat, avant de revenir subitement aux affaires avec le début de la nouvelle année.

Le club n’a pourtant pas changé, ni l’effectif d’ailleurs, Bajevic le coach était certes sifflé après chaque sortie ratée, mais subitement il a su hypnotiser cette galerie, en faisant appel à Djebbour, l’une des revendications des fans de l’AEK, et comme le public peut parfois voir juste, cette réintégration de Djebbour a porté ses fruits.

LG Algérie

Les chiffres parlent d’eux-mêmes

Avec 6 victoires, 3 nuls et 6 défaites à l’issue de la phase aller, le parcours de l’AEK était de loin négatif, les défaites concédées lors des deux derbys face au Panathinaikos et l’Olympiakos ont jeté davantage d’huile sur le feu, pour une équipe qui a terminé la première partie du championnat en n’inscrivant que 19 buts et en en concédant 17.

Après s’être retrouvé en dehors de la liste de l’EN concernée par la CAN à cause de sa situation confuse avec son club, Djebbour n’avait qu’un seul objectif : revenir très rapidement en sélection, il faut dire que la mission de réintégrer l’EN tout en étant sans club était compliquée, mais le joueur a fini par écarter l’idée de quitter son équipe, ce qui lui a valu de nouveau la confiance de son coach après que les deux hommes aient enterré définitivement la hache de guerre.

Ce retour a complètement changé la donne, puisque le club n’a perdu ensuite qu’une seule partie sur les 15 de cette seconde phase avec 9 victoires, des succès auxquels notre international a contribué énergiquement, lui qui a marqué des buts souvent décisifs. Cela n’est pas passé inaperçu dans le pays champion d’Europe 2004, les chiffres sont éloquents, 32 points récoltés en cette phase retour contre 21 à l’aller, le joueur a donc fait gagner à son équipe 11 points par rapport au nombre d’unités totalisées à l’issue de la première phase.

Le «terroriste» et ses six balles

L’attaquant de l’EN surnommé «le terroriste» en Grèce n’a pas marqué beaucoup de buts depuis janvier dernier, six seulement, mais il a pesé de toutes ses forces sur les défenses adverses et fut à maintes reprises décisif comme lors du derby face à l’Olympiakos.

Son apport à la ligne offensive des Jaune et Noir a été ressenti, ce qui lui a valu d’ailleurs un retour très rapide en EN.

L’EN, la CAN, le Mondial et Djebbour

La sélection algérienne a réussi à se qualifier à la CAN et au Mondial en présence de Djebbour, mais ce dernier n’a pu faire le déplacement au pays des Palancas Negras en raison de sa forme jugée insuffisante par Rabah Saâdane ; pourtant, face à l’Egypte, la Zambie ou même le Rwanda il a été souvent derrière les succès retentissants décrochés par ses coéquipiers, en étant derrière et à l’origine de beaucoup de buts, le plus célèbre d’entre eux c’est celui inscrit à El-Hadary lors de la fameuse partie jouée à Blida.

Lors de la CAN, l’EN a souffert d’un mutisme qui a failli détruire une équipe pourtant conquérante, Ghezzal n’a pu faire parler la poudre, tandis que Saïfi s’est illustré soit par ses ratages soit par ses blessures à répétition, au moment où des éléments comme Ziaya n’ont pas eu la chance pour s’affirmer, c’est en ce moment là que le nom de Djebbour est revenu sur scène, certaines parties ont lié l’incompréhensible mutisme qui a touché la ligne offensive à l’absence du pensionnaire du championnat grec.

Maintenant, avec le retour en force de ce joueur à l’approche du Mondial, Saâdane est sans aucun doute le plus heureux, non seulement la présence de Djebbour devrait rendre service à son attaque grâce à son efficacité et son sens du but mais aussi, elle permettrait de reconstituer le duo avec Ghezzal qui a bien fonctionné lors des éliminatoires jumelées pour la Can et le Mondial.

En Angola, l’EN avait beaucoup de chance, dans la mesure où elle s’est qualifiée aux quarts de finale grâce à un petit but signé Halliche, mais au Mondial le niveau sera tout autre, et les noms des sélections aussi, espérons que Djebbour pourra opérer autant de changements qu’il a eus la chance de faire avec son club.

EN : l’attaque revient à temps

Ghezzal, Matmour, Djebbour et Ziaya se portent bien. A 51 jours du Mondial, les principaux attaquants des Verts continuent à cracher le feu pour certains, et d’emmener leurs teams vers des victoires pour d’autres. Il faut dire qu’après la dernière CAN, plusieurs voix se sont élevées pour critiquer la ligne offensive de la sélection algérienne, mais d’après la forme affichée actuellement par les joueurs cités plus haut, on ne peut qu’être optimiste pour l’avenir de l’EN.

Ghezzal, qui a réalisé un doublé face à la Juve et qui récidiva quelques jours après, Djebbour qui mène son team aux play-off en Grèce, ou encore Ziaya qui s’illustre sous le maillot jaune de l’Ittihad de Djeddah aussi bien en championnat saoudien qu’en Ligue des champions asiatique, en passant par le retour en force de Matmour à Mönchengladbach, tout semble sourire actuellement aux Verts, de bon augure pour la période qui vient, notamment pour le stage prévu en Suisse «qualificatif» à la phase finale du Mondial.

La présence du nom de Kadir qui est un attaquant dans la liste du Cheikh ne devrait que donner de la force à la ligne offensive, ce qui permettra aux Verts d’attaquer le Mondial avec une avant-garde respectable, l’apport d’un élément comme Belhadj sur le flanc gauche devrait solidifier et équilibrer un peu plus un secteur de jeu pointé du doigt, de même qu’avec la venue de Boudebouz et Mesbah qui renforceront le milieu du terrain aux côtés de Ziani et Meghni, les deux maîtres à jouer des Fennecs.

En somme, ce réveil est tardif pour la majorité de ces éléments, mais salutaire pour le coach pour trouver la bonne formule afin que la mayonnaise prenne au bon moment c’est-à-dire avant le 11 juin prochain, date du début des choses sérieuses et la confrontation face aux Slovènes.

S. M. A.