Djebbour, roi d’Athènes : «Oui, Saâdane m’a contacté»

Djebbour, roi d’Athènes : «Oui, Saâdane m’a contacté»

«J’ai supporté le Mouloudia en finale de la Coupe en 2006 face à l’USMA»

Tout ce que vous ne savez pas sur Djebbour

Il est l’un des rares joueurs étrangers à s’être adaptés dans le championnat grec, en dépit de l’obstacle de la langue et du mode de vie. Rafik Djebbour, puisque c’est de lui qu’il s’agit, en est à sa cinquième saison en Grèce. Cette année, il continue de jouer dans son club contre son gré, puisqu’il a exprimé son souhait de changer d’air lors du dernier mercato pour rejoindre un championnat plus coté et plus médiatisé.

Lors de notre visite au siège de l’AEK Athènes, nous avons pu découvrir les conditions dans lesquelles il pratique son métier de footballeur pour lequel il a dû quitter sa famille très jeune. Notre mission, il faut l’avouer, n’était pas facile du tout.

Le centre d’entraînement de l’AEK ordinaire et isolé

Nous avons éprouvé toutes les peines du monde avec notre chauffeur de taxi pour trouver le centre d’entraînement d’un des plus grands clubs de la capitale grecque, pour la simple raison que notre chauffeur n’est pas un passionné du foot. «Ce sont plutôt les filles qui s’intéressent au foot dans ce pays. Moi, je préfère les draguer et apprécier leur beauté que de suivre un match de football», nous a-t-il lancé en rigolant, avant de demander à un jeune passant l’adresse du centre d’entraînement de l’AEK. Après bien des tracasseries, nous avons pu arriver sur les lieux où s’entraînent les camarades de Djebbour. Le coin étant isolé, il faut le reconnaître, garantit la concentration des joueurs.

Les portes sont fermées à la presse

Après avoir décliné notre identité, le chargé de la sécurité du centre d’entraînement nous a appris que l’entraîneur avait donné des instructions fermes pour interdire à la presse d’assister aux entraînements qui se déroulaient à huis clos. Notre interlocuteur dira aussi que les joueurs ont besoin de concentration. Selon lui, l’entraîneur serbe se montre très sévère aux entraînements. Nous lui avons alors fait savoir qu’on s’était déplacés d’Alger dans le but d’interviewer l’entraîneur. C’est ainsi qu’il est allé voir la chargée de communication du club pour l’en informer.

La chargée de communication maîtrise bien la langue de Molière

Une fois rassurés qu’on n’était pas là pour espionner le club, d’autant qu’on est des Algériens, la chargée de communication et des relations extérieures nous a donné la permission d’entrer tout en nous facilitant la tâche, surtout qu’elle maitrisait bien la langue française. Elle nous a fait savoir, toutefois, qu’il était impossible d’assister à ladite séance d’entraînement, non sans accepter de nous autoriser d’attendre les joueurs dans le parking.

Le club a vendu son stade à cause des dettes

Contrairement à ce qu’on s’attendait, on s’est rendu compte que le centre d’entraînement de l’AEK était ordinaire, en tout cas pas du standing d’un aussi grand club de la Grèce. Il n’y avait, en fait, qu’un seul terrain gazonné, des petits bureaux, des douches, un magasin et un parking. On nous a même empêchés de prendre des photos pour des raisons qu’on ignore. On a pu tout de même se renseigner sur les raisons qui empêchent un aussi grand club comme l’AEK d’avoir un centre d’entraînement digne de sa réputation. C’est alors qu’on a appris que l’AEK a connu une crise financière qui a causé des dettes de l’ordre de 160 millions d’euros. Ce qui a poussé le conseil administratif du club de vendre son ancien centre d’entraînement.

Le stade se remplit lors des affiches

En plus de Panathinaïkos et Panionios, l’AEK est un club populaire en Grèce. D’ailleurs même lors des matches ordinaires, en moyenne 25 000 supporters font le déplacement. Mais le stade fait le plein lors des grands matches, nous a fait savoir Djebbour. «Nous recevons au complexe olympique d’Athènes. Environ 25 000 supporters assistent aux matchs, mais le stade se remplit à ras bord lorsqu’il s’agit d’affiches, comme cela a été le cas lors de la rencontre contre Milan AC. Les Grecs choisissent leurs matches, car même en championnat, il y a une forte assistance lors des matches contre Panathinaïkos par exemple. Il y a plusieurs clubs à Athènes», nous dira Djebbour.

Bajevic ne le porte pas dans son coeur

Même si Bajevic ne nous pas permis de suivre la séance d’entraînement, on a pu tout de même avoir une idée sur l’atmosphère qu’il y avait depuis le parking. A un certain moment, on a pu entendre l’entraîneur serbe engueuler Djebbour, juste pour lui expliquer son emplacement dans une action de jeu.

On a pu comprendre par là que l’entraîneur serbe ne porte Djebbour dans son cœur et que les relations entre les deux hommes ne se sont guère améliorées. «Cet entraîneur ne maitrise guère le volet tactique. D’ailleurs, le travail qu’on a effectué lors de cette séance d’entraînement ne m’a pas convaincu. Et puis, je suis étonné comment certains journalistes lui ont donné une note de 8 sur 10 lors de la rencontre contre Panathinaïkos, alors qu’on a failli sur le plan tactique», nous dira Djebbour. Pour rappel, Djebbour avait été écarté de l’équipe à cause d’un différend avec son entraîneur.

Il refuse même de nous parler de lui

L’entraîneur serbe de l’AEK garde toujours rancune envers Djebbour, en dépit du plus apporté par l’Algérien depuis son retour dans l’équipe. Il a même refusé de nous parler de lui, en informant la chargée de communication du club qu’il ne répondra pas aux questions qui concernent Djebbour. Ce qui nous amène à dire que le différend entre l’entraîneur et Djebbour est beaucoup plus une affaire personnelle, car techniquement, il est l’un des meilleurs éléments de l’équipe.

Le président ne veut pas le lâcher

Cette situation conflictuelle a poussé Djebbour à vouloir jouer dans une autre équipe. Mais l’attaquant algérien s’est retrouvé au chômage, à cause de son entraîneur qui a insisté pour l’écarter. Mais voilà que les résultats de l’AEK ont régressé de façon vertigineuse. Le nouveau président du club, pour sa part, tenait à son joueur. Pour preuve, toutes les offres qu’a reçues le joueur, que ce soit d’Allemagne (Bochum), de France et même d’Angleterre, qu’il a toutes refusées. L’on se rappelle même que Rafik a failli jouer à Birmingham. Le président, dans ses déclarations à la presse, ne cessait pas de répéter que dans son équipe, il y a Djebbour puis les autres joueurs. Ce qui prouve la valeur du joueur chez les dirigeants, le respect des supporters et ses camarades.

Il est lié au club pour une autre saison

Rafik Djebbour a exprimé clairement son souhait de quitter son club, à l’issue de l’actuelle saison, mais craint que son président ne veuille pas le lâcher, surtout qu’il est lié au club pour une saison supplémentaire. Mais Djebbour pourrait se consoler, quand on sait qu’il disputera le Mondial avec les Verts pour ensuite jouer dans l’un des meilleurs championnats d’Europe. «Le niveau du championnat grec ne pourra pas me permettre de m’illustrer. Je dois chercher mieux et personnellement, je voudrais jouer en Allemagne, un championnat qui me convient bien et qui me donnera l’occasion de m’illustrer, comme le font si bien Matmour, Anthar Yahia et Ziani», dira Djebbour.

Il est le deuxième mondialiste avec Makos

Lors d’une discussion qu’on a eue avec certains agents d’administration de l’AEK, ces derniers nous ont affirmé que Djebbour est un élément essentiel dans l’effectif, en dépit de son différend avec l’entraîneur du club. Ils ont même déclaré qu’ils le soutiendront lors du prochain Mondial puisque c’est un honneur pour eux de voir des Mondialistes dans leur effectif, à l’instar de Makos, l’international grec. Ils ont appris la nouvelle du retour de Djebbour à l’EN avec beaucoup de plaisir, car cela peut constituer une motivation supplémentaire pour le joueur afin de fournir plus d’efforts dans son club où il est devenu une véritable star et joue un rôle prépondérant dans les résultats positifs de son équipe.

Il veut jouer dans le haut niveau

Rafik Djebbour est un bosseur et celma se voit aux entraînements. Mais il n’est pas convaincu du travail qu’il effectue dans son club, faute de moyens et le niveau du championnat grec ne lui convient plus. Malgré son manque de compétition, Djebbour a prouvé qu’il avait les capacités de jouer dans les meilleurs clubs d’Europe. C’est le nouveau défi d’ailleurs de l’attaquant algérien s’est fixé, juste après le Mondial. «Les défis de l’Equipe nationale et la participation en Coupe du Monde me poussent à travailler davantage, car j’aspire à tenter ma chance dans un niveau plus élevé que le championnat grec», nous dira l’attaquant de l’AEK qui a rejoint son équipe pour préparer le match contre Xanthie avec un moral au beau fixe, après avoir réussi à faire son retour en EN. Il nous a donné rendez-vous pour le 3 mars prochain contre la Serbie et, pourquoi pas, pour résoudre le problème de l’attaque dont souffrent les Verts.

Makos (international grec) :

«Je donne rendez-vous à Djebbour en Afrique du Sud»

Nous n’avons pas manqué l’occasion d’aborder le milieu de terrain de l’AEK, l’international grec Makos, qui nous dira de son coéquipier Djebbour qui a retrouvé l’EN pour participer au prochain Mondial : «Djebbour est un coéquipier généreux et un joueur plein de qualités qui nous aide beaucoup en attaque. Je suis très content qu’il ait retrouvé l’Equipe nationale d’Algérie pour participer à la Coupe du Monde. Je lui donne donc rendez-vous en Afrique du Sud, et pourquoi pas, l’affronter. Je luis souhaite à lui et l’équipe algérienne bonne chance.»

Rafik en toute sincérité

Le côté marrant de Rafik Zoheir Djebbour peut tromper plusieurs personnes sur sa vraie personnalité que nous avons découverte en passant une journée entière avec lui. Il a beaucoup de principes et de positions qui font de lui un exemple pour les autres joueurs, que ce soit dans la gestion de sa carrière professionnelle ou dans son éducation.

Nous allons essayer donc de montrer l’autre visage de ce joueur prometteur, qui est né à Grenoble le 8 mars 1984 et qui a commencé à jouer au football à Auxerre (1998-2003) où il a été formé, avant de jouer dans l’équipe B du même club (Division 4) pendant une seule saison. Il a rejoint la Belgique où il a signé son premier contrat professionnel à La Louvière, avant de rallier la Grèce l’année d’après pour y jouer trois saisons à Atromitos.

En 2007, il a signé à Panionios avec qui il a réalisé une belle saison en marquant 14 buts, avant d’atterrir à l’AEK Athènes l’année passée qui lui a fait une offre intéressante pour un contrat de trois ans. Un parcours qui lui a valu sa première convocation en Equipe nationale et permis de réaliser son rêve de porter le maillot de son pays. Il a joué son premier match en 2006 contre le Gabon. Djebbour marquera toutefois son premier but avec les Verts en 2008 contre le Liberia, et participera à la qualification historique de l’Algérie au Mondial. Le joueur, qui nous a reçus chez lui à Athènes, nous a parlé de beaucoup de choses de sa vie, en dehors du foot.

«J’ai quitté le domicile familial à 15 ans»

Djebbour a consenti beaucoup d’efforts, avant de devenir ce qu’il est aujourd’hui, car pour devenir footballeur professionnel, il lui a fallu intégrer un centre de formation très jeune, comme cela se fait en France. «J’ai quitté le domicile familial à 15 ans et je suis resté pendant dix ans loin de ma famille à cause des impératifs de mon métier. Il me fallait assurer mon avenir au lieu de chômer.» C’est de cette façon que l’enfant de Grenoble s’est forgé une forte personnalité et a assuré son avenir sans l’aide de personne.

«J’ai grandi au Ruisseau, le quartier de Hemani et Laïfaoui»

Même s’il est né à Grenoble, Djebbour venait régulièrement en Algérie lorsqu’il était enfant pour rendre visite à sa famille à Alger. «Je me souviens bien que lorsque j’étais petit, je rendais visite ma famille qui habite au Ruisseau, le quartier l’attaquant de Sétif Hemani et Laïfaoui. Je me souviens bien qu’on jouait des matchs dans un petit stade situé sur la route menant à Belouizdad. Ce sont des souvenirs inoubliables. C’est dans de tels quartiers qu’on découvre des perles du foot, que ce soit en Algérie ou ailleurs.»

«Depuis que j’étais enfant, je voyais déjà les travaux du métro !»

En racontant son enfance et ses souvenirs qu’il garde toujours de la capitale qu’il connaît bien, Djebbour s’est dit étonné de la lenteur des travaux pour la réalisation du métro d’Alger et la bureaucratie qui a battu tous les records en Algérie. «Depuis que j’étais enfant, je voyais un énorme trou au niveau de l’arrêt d’El Hamma, la bouche du métro. J’ai grandi et je suis devenu joueur professionnel et cette station n’est pas encore opérationnelle. Je suis toujours abasourdi lorsque je passe par là-bas.»

«Ma mère est Kabyle, mon père est de Chlef»

Même si la famille de Djebbour habitait dans la capitale, il n’a pas oublié de remonter jusqu’aux origines de ses parents qui ont émigré en France. «Ma mère, qui est Kabyle, s’est toujours montrée affectueuse. Elle set d’une mentalité extraordinaire. Mon père, lui, est de Chlef. En été, la chaleur est infernale. Pour ma part, même si je suis de Grenoble, j’ai plusieurs amis à Paris où je me rends à chaque fois que l’occasion se présente.»

«On songe à acheter un appart à Kouba ou Bab Ezzouar»

Djebbour est toujours attaché au pays de ses parents qu’il aime jusqu’à la moelle. Pour preuve, son souhait d’acheter un bien immobilier. «Je songe à acheter un appartement à Alger, à Bab Ezzouar. Même à Kouba, je ne dirais pas non.»

«Je me suis adapté en Grèce grâce au climat et à la liberté du code de la route»

Interrogé sur les facteurs qui l’ont aidé à s’adapter à la vie en Grèce, Athènes en particulier où il se trouve depuis cinq ans, Djebbour a répondu : «Dieu merci, je mène une vie tranquille à Athènes. J’habite un quartier chic et j’ai un très bon salaire. En plus du climat clément de ce pays et la liberté de conduite, ici on n’est pas rigoureux pour le code de la route. On n’est même pas obligés de mettre la ceinture de sécurité. Tout cela m’a aidé à m’adapter, je suis en tout cas mieux que Madjid (Bougherra ndlr), qui ne peut même pas sortir en cette période de froid (il rit).»

«J’évite le centre-ville à cause des bouchons»

Même s’il y a une communauté d’Algériens qui vit au centre d’Athènes, Djebbour nous dit qu’il évite de s’y rendre. «Je n’ai pas beaucoup d’amis algériens à Athènes. Je préfère rester dans cet endroit chic et calme, car si je me rends au centre-ville, je pourrais passer des heures dans les bouchons. Quand je veux sortir, j’ai des amis que je rencontre dans un restaurant familial bien réputé où je ne suis pas obligé de signer un autographe.»

Dès notre arrivée dans la villa de Djebbour située dans l’un des quartiers les plus chics d’Athènes, le joueur a directement fait ses ablutions et mis son «qamis» pour accomplir la prière d’El Asr. Ce qui prouve que le joueur tient à accomplir sa prière à l’heure, en dépit de la difficulté d’être pieux dans un pays comme la Grèce. «A Athènes, il n’y a point de trace de religion, les gens sont préoccupés par la vie et l’argent. Moi personnellement, je suis à cheval avec la prière. J’ai un ami français qui est venu à Athènes avec qui je profite de l’occasion pour parler de la religion, car les choses en Grèce ne sont pas faciles.» Une chose est bien chez Djebbour, l’argent et la célébrité ne l’ont pas fait oublier le côté religieux.

«Je garde le drapeau national dans ma chambre à coucher»

Une chose est sûre, Rafik Djebbour est algérien jusqu’à la moelle. Il a prouvé son attachement à son pays à plusieurs reprises, en embrassant le drapeau algérien lors des dernières rencontres des Verts lors des éliminatoires, surtout à Oum Dormane où il a fêté la qualification des Fennecs en Coupe du monde avec un drapeau. A ce sujet, il nous dira : «Je garde le drapeau dans la chambre à coucher en le mettant sur le lit.

Notre drapeau est cher et représente une grande valeur pour moi. J’espère qu’on va l’honorer à l’occasion des prochains rendez-vous.»

«J’aime quand le Barça gagne, même au jeu du play»

Vivant seul, Djebbour passe beaucoup de temps dans l’Internet et les jeux vidéo. Nous avons découvert combien il aime le club espagnol, le FC Barcelone, dans une partie de play station où il a fait de son mieux pour gagner contre le frère ennemi, le Real Madrid. «J’aime bien les jeux vidéo pour passer le temps, mais je préfère toujours jouer avec les couleurs du Barça, l’équipe que j’aime beaucoup.

Je fais toujours de mon mieux pour gagner surtout les matches contre le Real Madrid. La preuve, on mène 2 à 0 (il rit).» Djebbour passe aussi un peu de son temps en regardant la télévision, puisqu’il possède des chaînes françaises ainsi que Canal Algérie, suivant l’actualité du pays de ses parents.

«J’ai supporté le Mouloudia en finale de la Coupe d’Algérie de 2006»

Concernant le club algérien qu’il porte dans son cœur, Djebbour nous répondra sans hésitation : «Moi, j’aime et je supporte le Mouloudia. La preuve, j’étais au stade lors de la finale de la Coupe d’Algérie en 2006 contre l’USMA où Daham a marqué un doublé. J’étais vraiment ravi de l’ambiance qui était au stade qui ressemblait à celle qui existe dans les stades brésiliens.

Dites-moi, ils sont bien cette saison ?» (il l’a dit en arabe).

«Le contact du Mouloudia n’était qu’une rumeur»

En rupture de ban avec son club, Djebbour a été contacté par plusieurs clubs. Mais qu’en est-il du contact du MCA ? «Aucun club algérien ne peut racheter mon contrat. Il n’y avait aucun contact ou une offre du Mouloudia. Et celui qui a propagé cette rumeur voulait s’offrir un coup de publicité. Je reste toutefois un fidèle supporter du Mouloudia et n’importe quel joueur aimerait prendre part à une finale comme celle à laquelle j’ai assisté au stade 5-Juillet en 2006.»

«Il est difficile de trouver la fille qui me convient à Athènes»

L’on se demande pourquoi Djebbour est resté célibataire à l’étranger et préférer vivre seul que d’accomplir la deuxième partie de la religion. «N’importe quel jeune qui a les moyens voudrait se stabiliser, certes, surtout pour un footballeur. Mais le problème est de trouver la fille qui te convient. Et il est encore plus difficile de la dénicher ici à Athènes. Chacun doit choisir la fille qui lui convient et la beauté n’est pas le seul critère important.»

«J’ai boycotté la presse grecque qui a déformé mes propos»

«Certains journalistes déforment les déclarations des joueurs, et c’est ce qui m’a poussé à boycotter la presse en Grèce. Figurez-vous que j’ai accordé une interview à un journaliste dans laquelle j’ai critiqué la méthode de travail de l’entraîneur, mais on a changé mes propos.

J’ai refusé toute déclaration, même aux journaux algériens. J’ai reçu beaucoup d’appels de journalistes algériens et j’ai refusé de répondre à leurs questions, car j’estime que certains ne sont pas objectifs. Ils ont fait le forcing pour que je sois écarté de la sélection. Vous êtes le premier média auquel j’accorde un entretien», nous dira Djebbour qui préfère parler en arabe dans la plupart du temps, en dépit des cinq langues qu’il maîtrise.

Il a confirmé les informations que nous avons publiées

«Saâdane m’a contacté et les prochains défis de l’EN m’intéressent»

Le retour de Rafik Djebbour à la compétition officielle avec son club AEK Athènes, après une absence de trois mois, est le premier signe avant coureur de son retour à la sélection. Car la seule raison qui a poussé Saâdane à se passer de ses services lors de la dernière CAN est le manque de compétition.

Mais les choses se sont améliorées pour lui depuis, puisqu’il a réussi son retour à la compétition en marquant un but dans le premier match qu’il a joué. Saâdane n’a pas hésité à lui envoyer un SMS pour le féliciter. C’était le premier signe de son retour parmi les Verts.

Nous étions les premiers à écrire que Saâdane récupérera Djebbour et fera appel à Lacen, à l’issue de la défaite contre le Malawi. C’est ce qui a été officialisé lorsque Djebbour a reçu la convocation officielle pour réintégrer le groupe. «Oui, j’ai été contacté par Saâdane pour rejoindre la sélection lors du prochain regroupement. Je suis très heureux d’autant que j’étais déterminé à retourner à l’Equipe nationale. Les prochains défis de l’EN, notamment la Coupe du monde, m’intéressent beaucoup, surtout après avoir raté la CAN», nous dira Djebbour.

«Le côté psychologique est le point fort de Saâdane»

Voulant connaître son avis sur Saâdane, l’entraîneur qui lui a fait une confiance totale depuis qu’il est à la barre technique de l’EN, Djebbour nous dira : «Ce qu’a fait Saâdane jusqu’à maintenant n’est pas une mission facile. Il a réalisé un exploit, même si certains le critiquent. Moi, je pense que le côté psychologique est le point fort de Saâdane.

Son calme nous aide à évacuer la pression lors des matches importants.

Il est considéré comme un père dans le groupe.»nous confiera Djebbour avant de commenter la décision d’avoir été écarté du groupe la veille de la Coupe d’Afrique : «Je sais que Saâdane a confiance en mes capacités, il n’était pas le responsable principal de ma mise à l’écart, mais il y avait une certaine pression de la part des journalistes et techniciens qui ont insisté pour m’écarter à cause de mon éloignement des terrains, pour ensuite demander mon retour quelques semaines après.»

«ll est dans son droit de choisir ses adjoints»

Au moment où certaines voix s’élèvent pour demander le renforcement du staff technique de l’Equipe nationale, Djebbour pense que «Saâdane est un entraîneur intelligent et le choix de ses adjoints est basé sur la confiance pour éviter d’être poignardé dans le dos, comme c’est le cas de certains entraîneurs qui ne peuvent pas choisir avec qui ils veulent travailler.»

Mourad Hachemi