L’attaquant algérien, Rafik Djebbour, pense que le seul moyen de battre les USA dans le dernier match du groupe est de rééditer le même match réalisé contre l’Angleterre.
Le joueur de l’AEK Athènes affirme par ailleurs qu’il est prêt à reprendre sa place dans le onze de départ si le sélectionneur juge utile de lui faire confiance pour trouver la faille contre l’équipe de l’Oncle Sam.
Vous avez été écarté de l’équipe qui a affronté l’Angleterre pour des choix tactiques. Mais dites-nous tout de même comment avez-vous vécu cette rencontre et que pensez-vous du rendement de vos camarades ?
Je pense qu’on était dans un grand jour en tenant tête à un adversaire de gros calibre, l’un des favoris du tournoi, à qui on a imposé notre logique. On a bien joué sur le plan défensif et offensif et contraint l’adversaire au partage des points. Pour nous, ce nul avait un goût de succès.
Et comment avez-vous vécu ces moments ?
Bien que j’aie été relégué sur le banc de touche, j’ai accepté la décision du coach en toute sportivité et soutenu mes camarades à partir de la main courante. Et j’ai été content par leur rendement et le résultat final du match.
Ne pensez-vous pas que l’équipe qui a pu imposer le nul à l’Angleterre a les moyens de battre les USA ?
Oui, mais le football n’est pas une science exacte pour pouvoir prédire ce qui se passera dans le prochain match contre les USA, une équipe qui a de son côté besoin de trois points pour se qualifier. Je crois qu’on va partir à chances égales, et la rencontre se présente comme un véritable match de Coupe. Psychologiquement, on se trouve dans une position de force après ce que nous avons réalisé contre l’Angleterre, et nous comptons la mettre à profit pour préparer notre prochain match.
Mais la stérilité de l’attaque n’est pas pour arranger les choses. Comment comptez-vous vous y prendre ?
Franchement, je ne peux pas parler de solutions, car je ne suis qu’un joueur, c’est à l’entraîneur d’en trouver. Mais je peux revenir au premier match contre la Slovénie où nous avons bien joué mais sans créer d’occasions de scorer. Les ballons ne parvenaient pas aux attaquants.
Contre l’Angleterre, il y avait de l’animation devant et des occasions de but, car l’équipe a joué sans pression après la défaite contre la Slovénie. Je souhaite que les occasions soient encore présentes lors de ce prochain et décisif match contre les USA. Si nous ne marquons pas, nous quitterons le Mondial, c’est clair.
Ce sentiment de marquer impérativement ne risque-t-il pas de vous créer plus de pression ?
Non, pas du tout. Le plus important, c’est de défendre convenablement pour ne pas prendre de buts, et attaquer avec prudence tout en essayant de saisir la moindre opportunité.
Jouer avec un seul ou deux attaquants, pour quelle option opteriez-vous ?
Parler du plan tactique ne relève pas de mes prérogatives mais de celles de l’entraîneur. Personnellement, je préfère être épaulé par un attaquant supplémentaire, jouer seul en attaque ne me fera que m’isoler pendant tout le match où je serai appelé à me battre et fournir plus d’efforts pour avoir le ballon et chercher des occasions de but. Les défenseurs se relayent pour vous marquer, c’est vraiment dur de jouer de cette manière. Mais lorsqu’il y a un attaquant supplémentaire devant vous et une animation des deux côtés, vous aurez plus de chance de marquer. On est dos au mur cette fois-ci, nous devons inscrire des buts si nous voulons passer au prochain tour.
Il est possible que vous retrouviez votre place dans le prochain match, êtes-vous prêt ?
Bien sûr que je suis prêt pour non seulement ce match, mais pour tous les autres. Ma force de caractère me permettra de me surpasser dans cette bataille si l’entraîneur me fait appel, car je ne suis nullement affecté par ma non-participation au dernier match face aux Anglais.
Une qualification en huitièmes de finale en Coupe du monde, ce que l’Algérie n’a pas réussi jusque-là, vous permettra d’entrer dans l’histoire. C’est une motivation supplémentaire pour vous, n’est-ce pas ?
Oui, c’est une motivation de plus. Nous avons notre destin entre nos mains, il ne faut donc pas rater l’occasion. Une victoire nous permettra d’entrer dans l’histoire par la grande porte, c’est une occasion à saisir.
Vous allez affronter les Etats-Unis à Pretoria, la ville où vous vous êtes préparés l’année passée en prévision du match contre la Zambie dans le cadre des éliminatoires…
Effectivement, nous y avons passé 10 jours si je me rappelle bien pour nous habituer à jouer dans l’altitude avant de revenir avec une belle victoire de la Zambie. Aujourd’hui, nous retournons à nouveau dans cette ville pour préparer notre match contre les USA, et j’espère que le même scénario se reproduira et que cette ville de Pretoria nous portera chance.
Etes-vous optimiste ?
Oui, nous sommes dans cette équipe comme une seule famille avec un esprit qui est pour beaucoup dans nos exploits.
Quelles sont les clefs de la victoire contre les USA ?
Refaire le même match de l’Angleterre en gardant le même état d’esprit affiché dans les grands matchs. Nous sommes effectivement une équipe des grands rendez-vous, et si nous jouons avec le même état d’esprit, la qualification sera de notre côté.