Djebbour «On ira à Bangui pour gagner»

Djebbour «On ira à Bangui pour gagner»
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«Le climat, l’arbitrage, le mauvais accueil, c’est ça l’Afrique noire, on doit s’y faire et ne pas avoir peur»

Affichant une excellente forme en ce début de saison avec son club de l’AEK Athènes, où il marque presque but sur but, le baroudeur algérien Rafik Djebbour entend bien récidiver sous le maillot vert lors de cette importante rencontre face à la République centrafricaine.

Le joueur estime que l’EN n’a plus le droit à l’erreur, après son premier faux pas concédé à domicile lors de la première journée face à la Tanzanie et exhorte ses coéquipiers à se montrer vigilants tout au long de cette partie où seule la victoire sera tolérée. Entretien.

Depuis l’entame de cette saison, vous affichez une éblouissante forme où vous marquez beaucoup de buts

. Peut-on dire que c’est de bon augure pour l’EN à l’approche de cette difficile rencontre en Centrafrique ?

Ben, je dirai que la réussite est revenue, je suis plus positif et je suis aussi en totale confiance. C’est primordial pour un attaquant et c’est clair que tout cela s’annonce de bon augure pour la sélection aussi.

Qu’en est-il de la gravité de votre blessure à la cheville ?

Ce n’est pas une blessure trop grave. Il lui faut juste un peu de temps, c’est tout. Avec les nombreux matchs que j’ai joués avec l’AEK, que ce soit en championnat ou en coupe d’Europe, il m’a été très difficile de gérer mon état de forme. Deux à trois jours suffiront pour que ma cheville soit fixée totalement.

On comprend par là qu’elle ne vous empêchera pas de prendre part au match ?

Non, non, elle est sur la fin. Je devrai être d’attaque face à la Centrafrique, il n’y a pas de soucis.

Dusan Bajevic a finalement démissionné de son poste d’entraineur de l’AEK. Vous qui avez eu des rapports assez difficiles avec lui par le passé, comment interprétez-vous son départ ?

Avant tout, je dois préciser que lui et moi, on avait enterré nos différends. Tout s’est bien déroulé durant l’été et le football est ainsi fait. On est dans un très grand club et toujours, après deux ou trois contre-performances, c’est l’entraineur qui en subit les frais. Le club a adopté une nouvelle politique et là, on attend la désignation d’un nouveau coach.

Cette rencontre face à la République centrafricaine demeure difficile et très importante du point de vue comptable. L’EN ira à Bangui pour la gagner ?

Vous savez, en sélection, on est toujours dos au mur. On a concédé un premier faux pas à domicile, maintenant, on doit engranger des résultats positifs à l’extérieur pour pouvoir rester dans la course à la qualification. On ira à Bangui pour gagner, c’est clair. On n’a jamais joué pour le match nul ou pour perdre.

Votre adversaire a réussi à revenir avec un probant nul de son premier déplacement au Maroc. Cela vous inspire quoi ?

On a conscience que l’adversaire n’est pas aussi facile à manier que cela, néanmoins, il ne faut pas oublier qu’il y a un mois, on n’était qu’au début de saison. C’est une situation assez particulière, les joueurs étaient émoussés physiquement et avec la chaleur et le Ramadhan, il était très compliqué pour les équipes maghrébines de bien entamer leur parcours. A présent, les choses seront tout autres.

Pour ce périlleux déplacement en Afrique noire, qu’est-ce que vous redoutez le plus ?

Ce que je redoute le plus, c’est le manque d’expérience de certains de nos joueurs pour ce genre de rencontre. C’est uniquement ça. Car, question qualité, je n’en doute pas. On a de bons joueurs.

Le climat, l’arbitrage et le mauvais accueil du public, ne vous font-ils pas peur ?

Ben, écoutez, on fera avec. C’est des éléments qu’on connaît en Afrique. On n’a pas vraiment d’autres choix que de s’acclimater et bien gérer tout cela. Pour le match, on doit surtout être réaliste devant, car je ne pense pas qu’on aura énormément d’occasions, notamment vu la qualité des pelouses qu’on retrouve généralement dans les stades d’Afrique.

Le nouveau sélectionneur, Abdelhak Benchikha, affirme qu’il a dans sa tête la solution au problème de l’inefficacité qui touche l’EN depuis plusieurs rencontres. En tant qu’attaquant, pensez-vous qu’on assistera à ce déclic devant qui fera la différence ?

Si le coach dit qu’il a la solution, pourquoi alors vous le remettez en cause ?…

Mais c’est aux joueurs qui seront sur le terrain de faire le boulot…

Normalement, la réussite sera là. On jouera notre match le plus sérieusement possible et c’est tout. On doit aussi rester bien concentrés et vigilants et Inch’Allah tout se passera bien. En tous les cas, on aidera le coach à bien réussir sa première mission.

On finira par cette question : les nombreuses absences que connaîtra l’équipe lors de cette rencontre ne risqueront-elles pas de peser sur son rendement ?

On connaît la valeur des joueurs qui seront absents. C’est triste, mais c’est comme ça. On doit faire avec, c’est tout.