Comme il nous l’avait indiqué lors de l’entretien exclusif qu’il nous avait accordé, il y a quelques jours, Rafik Djebbour est revenu, hier matin sur sa nouvelle aventure en championnat turc de football.
Le meilleur buteur de l’Olympiakos a confié aussi à la Chaîne III qu’il était à deux doigts de signer au Bayern Munich, l’été dernier : «Le football turc est différent du championnat grec. C’est un championnat athlétique et physique. Au Sivasspor, j’ai un bon entraîneur, avec une mentalité plus proche du football espagnol et brésilien. C’est la méthode de travail que j’aime bien. Après à la base, je voulais rejoindre un grand championnat. L’été dernier, j’ai eu quelques contacts mais il y a eu des paramètres qui ont fait que les choses n’avançaient pas comme je le voulais malgré les sollicitations de clubs européens. Il y a eu le Bayern qui s’est renseigné sur moi, mais après Roberto Carlos me voulait depuis bien longtemps.»
«La confiance de Roberto Carlos me transcende»
Très satisfait de son temps de jeu avec le Sivasspor, Rafik Djebbour qui enchaîne les matchs avec son club, est l’un des éléments les plus utilisés parmi les internationaux algériens dans son club : «L’objectif du Sivasspor est de viser l’Europe. Après me concernant, je suis satisfait de mon temps de jeu. Roberto Carlos me fait confiance mais avec plus de temps d’adaptation, je vais encore l’améliorer. C’est important pour un attaquant d’être soutenu par ses camarades, son staff et ses supporters.»
«Prouver à Halilhodzic que je peux évoluer au plus haut niveau»
Rafik Djebbour ne veut pas rater le Mondial. C’est pour cela d’ailleurs qu’il a choisi de rejoindre un championnat rigoureux et élevé pour pouvoir du coup rester compétitif au plus haut niveau : «La Coupe du monde fait partie de mes objectifs, cette année. Ça me fera quelque chose de pouvoir participer avec le maillot de l’Algérie à un Mondial au Brésil. Je vais tout donner pour être du groupe et montrer au sélectionneur que je peux évoluer dans un championnat compétitif et me maintenir au haut niveau.»
«La concurrence en sélection est positive, chaque attaquant veut gagner sa place»
En rude concurrence avec des attaquants de très bon niveau, à l’instar d’Islam Slimani (Sporting Lisbonne), Nabil Ghilas (FC Porto), Mohamed-Amine Aoudia (Dresde) ou Ishak Belfodil (Inter Milan), Rafik Djebbour garde espoir de disputer un Mondial qu’il convoite tant. «La concurrence en sélection est difficile mais elle reste positive, souvenez-vous, il y a 4 ans, on se plaignait du manque d’attaquants. On est allé même chercher partout des joueurs offensifs pour renforcer la sélection, aujourd’hui on a la chance d’avoir de très grands joueurs devant qui évoluent dans des grands championnats. Après, quand on a des concurrents très forts derrière, on est obligé de travailler plus sinon, comme vous le savez, l’Algérien est comme ça : lorsqu’il ne se sent pas en concurrence difficile, il se contente du minimum. Aujourd’hui, en sélection, on a de la chance de pouvoir compter sur des joueurs de qualité. J’ai beaucoup de regrets de ne pouvoir avoir plus de temps de jeu dans cette équipe, mais je reconnais qu’il y a du potentiel. Je sais que je dois remonter les statistiques pour espérer reprendre ma place.»
«Il n’y a pas photo, le jeu de cette équipe est plus beau à voir que celui pratiqué en 2010»
Invité à faire la comparaison entre cette équipe qualifiée en Coupe du monde 2014 et celle qu’il avait connue en 2010, Rafik Djebbour déclare : «Le groupe d’avant avait la qualité extraordinaire d’aller chercher ses matchs au mental. C’était une équipe qui défendait pour arracher ses matchs. Cette équipe de maintenant est composée de joueurs de talent. Elle est plus sûre d’elle et sereine. Par le passé, on jouait avec un peu plus d’agressivité. Aujourd’hui, il n’y a pas photo, le jeu pratiqué par cette équipe est beau à voir, tactiquement et physiquement, elle est plus préparée. Celle de 2010 était plus hargneuse, elle s’arrachait pour gagner.»