Le moins que l’on puisse dire, c’est que Rafik Djebbour a connu de réels problèmes d’adaptation au cours de ses premiers jours en Suisse pour son acclimatation à l’altitude à Crans-Montana.
Dans cet entretien, l’attaquant de l’AEK avoue qu’il se sent beaucoup mieux. Djebbour se dit aussi très heureux de pouvoir rejouer un match en sélection et que son principal objectif demain, vendredi, sera de marquer afin de libérer toute l’équipe.
– D’abord, un commentaire sur la défection de Meghni…
– Le forfait de Meghni était pour nous une très mauvaise nouvelle à tel point que nous étions complètement sonnés d’apprendre que Mourad ne viendra pas avec nous en Afrique du Sud. Que ce soit mes coéquipiers ou moi, nous étions très déçus, mais c’est comme ça.
C’est même dommage, mais on doit faire avec. Toutefois, je reste serein concernant Meghni, car je suis certain qu’il retrouvera le très haut niveau et plus tôt que ne le pensent certains.
– L’infirmerie des Verts ne veut apparemment pas se vider…
– Je ne fais pas partie du staff médical, mais je peux vous assurer que tout le monde travaille pour que tous les joueurs soient prêts.
– Mais pour les blessés, l’ambiance de l’entraînement doit beaucoup leur manquer…
– C’est clair que ça manque. L’équipe nationale est une grande famille. On défend les couleurs de notre pays et c’est un plaisir qu’on savoure chaque jour et chaque minute qu’on passe sur le terrain, ici à Crans-Montana, ou ailleurs.
– Avez-vous le sentiment d’être dans le bain de la Coupe du monde ou pas encore ?
– On a encore le temps devant nous. Je pense que d’ici la première rencontre du Mondial face à la Slovénie, les sensations vont monter au fur et à mesure que le rendez-vous approchera.
– Pour le test face à l’Irlande, son résultat est-il important à vos yeux ?
– Ça reste un match amical, mais c’est le plus grand test pour nous avant la Coupe du monde. Le style de jeu de l’Irlande est identique à celui de l’Angleterre. On doit bien préparer ce rendez-vous.
– Pour vous, quel sera l’objectif de ce match ?
– On tentera de retrouver nos automatismes et d’être rigoureux sur tous les plans et à tous les niveaux. On doit aussi essayer de marquer des buts afin de gagner en confiance avant notre départ pour l’Afrique du Sud.
– Avez-vous le sentiment que votre attaque retrouvera enfin son efficacité ?
– On est là pour ça et on travaille beaucoup là-dessus. Nous sommes trois attaquants et à nous de trouver les schémas pour pouvoir concrétiser les occasions afin d’offrir les buts au peuple algérien.
– On a pu constater que vous ne vous êtes pas beaucoup entraîné ces derniers temps ?
– Disons que j’ai eu un programme de remise en forme et j’espère que ça ira de mieux en mieux au cours des deux prochains jours (NDLR : entretien réalisé mardi).
– Vous ne souffrez d’aucune blessure ?
– Non, pas du tout. En fait, j’ai rejoint mes coéquipiers ici à Crans-Montana, j’ai un peu forcé les premiers jours en accélérant de suite le rythme, mais malheureusement, le climat et l’altitude m’ont vite rattrapé. C’est juste que je me suis enflammé alors qu’il fallait aller doucement. Mais à présent, tout est rentré dans l’ordre, car je me suis bien adapté. D’ailleurs, sur le terrain, je me sens à la fois à l’aise et libéré.
– Le fait que vous ayez forcé, c’est ce qui explique les crampes que vous avez ressenties ces derniers jours ?
– Comme je viens de vous le dire, j’étais arrivé en retard, j’ai donc ressenti des crampes, mais avec le programme qui m’a été établi, tout est rentré dans l’ordre et là, je vais bien.
– Pensez-vous qu’à présent, vous vous êtes adapté à l’altitude vu que vous jouerez deux rencontres, face à la Slovénie et aux Etats-Unis dans ces mêmes conditions ?
– Je ne peux pas répondre avec certitude à cette question. On verra bien sur place comment ça va se passer. Ce qui est sûr, c’est qu’on se prépare bien ici à Crans-Montana et toutes les conditions ont été réunies afin que notre stage soit une réussite. C’est à nous maintenant d’être bons en Afrique du Sud et incha Allah, la réussite sera avec nous.
– Votre objectif sera, sans aucun doute, de marquer vendredi ?
– Les matches amicaux avec la sélection de mon pays, l’Algérie, ont tous un caractère particulier. On va jouer à 200% comme d’habitude. Il est clair aussi qu’on profitera de cette rencontre pour corriger nos défaillances, et, donc, ce match est vraiment le bienvenu.
– Qu’avez-vous à dire sur cette ferveur des supporters algériens ici en Suisse ?
– Cela fait longtemps que le public algérien est entré dans mon cœur. C’est toujours un plaisir de jouer sous les couleurs de l’Algérie surtout quand vous voyez un public pareil. Franchement, nos supporters ont toujours démontré leur amour pour l’Algérie et leur soutien pour notre équipe. A présent, c’est à nous de leur rendre la pareille.
– Justement, tous les Algériens comptent sur vous pour marquer des buts, vu que notre attaque était stérile durant la CAN ?
– Personnellement, si j’ai l’opportunité de jouer, je me donnerai à 200%. Il est clair aussi que mon objectif principal est de marquer des buts afin de libérer l’équipe, mais ce qui m’importe le plus, c’est d’apporter quelque chose de positif à l’équipe. Mais je dois vous préciser, toutefois, que marquer, c’est un travail d’équipe. On essaiera donc de régler ce problème d’inefficacité devant les buts au fur et à mesure des matches.
– On sait que vous êtes à l’aise quand vous jouez dans l’axe de l’attaque…
– Franchement, et comme je l’ai toujours fait jusque-là, je suis prêt à jouer là où l’entraîneur me le demandera. Sur les côtés ou en attaque, cela ne me gênera pas.
– Avez-vous un joueur avec lequel vous vous sentez le plus à l’aise en pointe de l’attaque ?
– D’abord, on ne sait pas quel schéma adoptera le coach. Est-ce que ça sera avec un ou deux attaquants et ça, on ne le saura qu’une fois que les matchs approcheront. Pour ce qui est des autres attaquants, je vous avoue que je n’ai aucun problème pour jouer avec tel ou tel joueur d’autant plus que nous, les Algériens, avons presque tous la même technique.
A. H. A.
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