Dans un entretien accordé à l’hebdomadaire Jeune Afrique, l’attaquant de l’Olympiakos Le Pirée parle de son avenir en club, de ses débuts à Auxerre, de son faible pour le championnat allemand, mais le plus important dans ce qu’a dit Djebbour était cette comparaison entre l’EN de Saâdane et celle de Vahid Halilhodzic
Rafik Djebbour a déjà marqué onze buts avec l’Olympiakos en championnat. Mais depuis quelque temps, l’Algérien ne marque plus. Il a inscrit un seul but en 3 mois en championnat et un autre en Europa League. Cette situation n’inquiète pas l’attaquant des Verts qui se sent bien dans ce club, d’ailleurs, il n’écarte pas la possibilité de rester encore quelques années en Grèce tout en laissant la porte ouverte aux clubs qui le courtisent et le suivent de très près cette saison. «Mon contrat avec l’Olympiakos m’engage encore pendant deux ans. Je me sens bien en Grèce. Je joue dans ce pays depuis 2005, mais il arrivera un moment où j’aurai peut-être envie de découvrir autre chose, d’évoluer dans un autre championnat, plus huppé », dira Rafik
«J’aime la Bundesliga»
Djebbour est un pur produit de l’école française. Il est natif de Grenoble, mais il a été formé à Auxerre. Invité à parler de l’éventualité de le voir revenir en France, l’avant-centre de l’équipe nationale d’Algérie dira : «Retourner en France ? Oui, pourquoi pas ? Mais J’aime aussi beaucoup le championnat allemand. Je pense avoir encore quelques belles années devant moi pour jouer dans un grand championnat européen. Mais pour l’instant, il n’y a pas d’offres concrètes. Et puis, il ne faut pas oublier que je suis toujours sous contrat et les dirigeants des clubs grecs, plus particulièrement ceux de l’Olympiakos, ne sont pas du genre à laisser partir facilement leurs joueurs.» Direct et sans langue de bois, Rafik Djebbour pense que le fait que Vahid Halilhodzic ne l’a pas appelé pour le match de la Gambie ne veut aucunement dire qu’il est nul ou qu’il a été écarté. A ce propos, il explique : «C’est toujours comme ça en Algérie. Si le sélectionneur ne vous appelle pas pour un match, soit vous êtes nul, soit il ne veut plus de vous ! S’il ne m’a pas pris, c’est parce que je me rétablissais d’une blessure. Avec Halilhodzic, on repart sur de nouvelles bases. Avec lui, on est dans le vrai !» Djebbour et à travers ses dires prouve que les joueurs ont adhéré à la politique du Bosniaque. Il n’est pas le seul puisque tous les joueurs qui sont dans la même situation que Rafik ont eu la même réaction. Aucun d’eux n’a critiqué le choix du sélectionneur ou dit qu’il a été lésé. En tout cas, pas pour le moment. On avait parlé il y a quelques jours de la mentalité de Rafik Djebbour, de son franc-parler et surtout de sa franchise et de sa personnalité. Dans cet entretien, l’Algérien prouve et confirme ce que tout le monde pense de lui, puisqu’à la question de savoir si l’EN était dans le faux avant l’arrivée de Vahid, il dira : «Oui. Bien sûr qu’on l’était. La Coupe du monde 2010 aurait dû être mon meilleur souvenir de footballeur. C’est l’inverse qui s’est produit.»
«Durant la Coupe du monde, on ne faisait que défendre et contre-attaquer»
Toujours au même sujet, le numéro 9 de la sélection s’attaque directement à Rabah Saâdane. Sans le citer, Djebbour dira avec beaucoup de regrets: «On a mal préparé la Coupe du monde. En Afrique du Sud, qu’avons-nous fait, à part défendre et jouer la contre-attaque ? Rien ! Halilhodzic a été un grand attaquant, et il veut que maintenant nous jouions un football d’attaque. L’Algérie doit être ambitieuse, pas frileuse !» Il faut dire que ce n’est pas la première fois que Djebbour dresse ce constat. Il y a quelques mois, il nous disait la même chose. Au problème de l’inefficacité de l’attaque à cette période, il répondait toujours : «Arrêter de dire inefficacité des attaquants ! Le vrai problème, c’est que l’équipe ne produit pas de jeu, ne crée pas d’occasions. Ai-je eu des occasions que j’ai ratées ? Non. Durant les trois matchs de la CM, je n’ai reçu qu’une seule balle que j’ai mise sur le poteau…»
«Halilhodzic est très exigeant»
A la fin de l’entretien accordé à Jeune Afrique, Rafik Zoheir Djebbour parle de ce qu’il pense de son nouveau coach en sélection. «Vahid sait ‘’lire’’ les joueurs. Il a travaillé en Europe, et cela se voit. Il est très exigeant dans l’approche des matches. La préparation physique est pointue. Il ne fait pas des choses extraordinaires. Seulement, elles sont bien faites ! On va maintenant essayer d’atteindre le premier objectif, la CAN 2013. Et ensuite la Coupe du monde 2014», dira celui qui sera dans la liste des joueurs convoqués au prochain stage des Verts début mai à Sidi Moussa, comme rapporté hier dans nos colonnes. A. B.
