L’intérêt affiché des Turcs de Fenerbahcé pour Rafik Djebbour est en train de nuire très sérieusement aux relations entre les deux clubs.
Ce qui n’était qu’une simple rumeur est devenu en l’espace de quelques jours une polémique qui est en train de prendre des proportions très graves. Entre les Turcs et les Grecs, c’est la guerre ! Fenerbahcé ne lâche pas Djebbour. Pour s’assurer ses services, les dirigeants de ce club sont en train de tout faire pour que les Grecs lâchent leur meilleur attaquant.
Jusque-là, l’affaire semblait des plus ordinaires, jusqu’à ce que le site turc Fotospor.com ne publie des confidences que Djebbour aurait faites à ses proches concernant son vœu de quitter la Grèce pour la Turquie. Sur ce site on peut clairement lire : «Rafik Djebbour a déclaré à ses proches qu’il veut quitter la Grèce dès cet hiver. Il le dit haut et fort : laissez-moi partir !» Fotospor ne s’arrête pas là, puisqu’il a publié une grande partie de la conversation qui a eu lieu entre Rafik et ses dirigeants.
Les Grecs répliquent : «Ce sont des mensonges !»
Voici un extrait de ce que Djebbour aurait dit à ses dirigeants : «Le Fenerbahcé me veut. Vous devez me comprendre. Laissez-moi partir pour la Turquie !» Ces dires, plus ou moins étonnants, n’ont pas été confirmés par Djebbour, néanmoins, les Turcs semblent persuadés qu’il veut rejoindre leur championnat et quitter la Grèce, un pays à haut risque depuis la crise financière qui secoue une grande partie de l’Europe. Ces déclarations ont été très mal prises en Grèce. La panique s’est installée chez les supporteurs de l’Olympiakos.
Dans différents forums de fans du club, on ne parle que de cette affaire. Ce brouhaha a poussé la presse grecque à réagir et à répliquer, et de quelle manière ! Mardi matin, une grande partie de la presse grecque a accusé le site internet turc de mensonge. Pour elle, il n’y a qu’une seule vérité dans cette histoire et c’est elle qui la détient. «Ni la direction de l’Olympiakos le Pirée ni l’intéressé lui-même ne veulent se séparer l’un de l’autre. Les Turcs jouent leurs atouts. Leur seul objectif est de déstabiliser les Grecs, espérant, pourquoi pas, arracher son meilleur joueur à la meilleur équipe grecque actuellement», écrit un journal grec.
Ont-ils vraiment les moyens de le garder ?
La question qu’il faut se poser dans ce cas est la suivante : est-ce que les dirigeants de l’Olympiakos ont les moyens (financiers bien sûr) de convaincre Djebbour de rester. Les Turcs pensent que non. Les Grecs, quant à eux, restent convaincus que l’Olympiakos trouvera les ressources nécessaires pour garder ses meilleurs éléments, et ce, malgré leurs soucis financiers. Mais parce que d’autres clubs, notamment en France et en Espagne, rodent autour du meilleur attaquant du championnat grec en cette première phase de championnat, on se demande si les dirigeants de l’Olympiakos vont pouvoir résister à d’autres vagues venant des grandes écuries d’Europe ? On aura la réponse dans les 26 jours restants du mercato hivernal.
La guerre médiatique ne fait que commencer
Très impressionnant depuis le début de cette saison, en championnat grec comme en Champions League, l’attaquant des Verts a suscité l’intérêt de plusieurs clubs européens. Le champion de Grèce devra faire beaucoup d’efforts pour conserver son meilleur buteur, mais, avant, ils doivent faire face à cette guerre médiatique déclenchée par leurs voisins turcs. C’est sûr qu’après ce démenti cinglant suite à l’article de Fotospor.com, les Turques vont réagir. La guerre vient juste de commencer. Une seule chose peut l’arrêter : que le joueur sorte de son mutisme, sinon cette affaire continuera à faire la une des journaux des deux pays pendant les 4 semaines à venir … Affaire à suivre.
A. B.