Ça y est, c’est fait, Rafik Djebbour s’est assuré un club quatre jours seulement après avoir résilié officiellement son contrat avec l’AEK Athènes, en paraphant vendredi soir le contrat qui le liera avec le grand Olympiakos Le Pirée.
Le joueur n’avait jusqu’ici pas caché son désir de poursuivre son aventure dans ce pays, lui qui est arrivé en Grèce en 2006, où petit à petit il a trouvé ses repères. Il a gravi les échelons au point donc d’opter pour les Rouge et Banc de la capitale au moment où les gens le donnaient partant de ce pays après l’étiquette que la presse locale lui a collée à la suite de ses péripéties à l’AEK.
129 matches, 54 buts :le constat qui a encouragé l’Olympiakos
Connu pour ses sautes d’humeur depuis son arrivée en Grèce en 2006, Rafik Djebbour est resté quand même l’un des attaquants les plus redoutés dans le championnat local, en témoignent les écrits de la presse grecque hier, elle qui ne le porte pourtant pas dans son cœur. Le joueur a toujours eu des problèmes avec les journalistes locaux, mais malgré ça, elle a reconnu hier que c’est un attaquant redoutable qui mérite de jouer dans un grand club tel l’Olympiakos.
La presse spécialisée l’a présenté comme un joueur qui n’avait jamais joué en Grèce, histoire d’ouvrir une nouvelle page avec le baroudeur algérien, qui rejoint l’un des clubs les plus populaires du pays. Des journaux ont même parlé des clubs pour lesquels il a joué depuis janvier 2006, quand il avait atterri à l’Ethnikos Asteras en provenance de la Louvière en Belgique, avant de rejoindre l’Atromitos Athènes et ensuite le Panionios et l’AEK l’été 2008, pour achever cette belle série par l’une des grosses cylindrées du championnat grec, l’Olympiakos Le Pirée.
«Un très bon joueur, libre et pas cher»
En rejoignant l’Olympiakos, Rafik Djebbour y retrouvera aussi un entraîneur espagnol, lui qui a quitté l’AEK à cause de sa dispute avec Jimenez qui est aussi originaire de ce pays. Cette fois, c’est Ernesto Velverde, l’ancien joueur du Barça, qui va le coacher, une occasion pour Rafik de prouver que tout ce qui se dit de méchant sur sa personne et son caractère n’est qu’un tissu de mensonges de la presse locale, d’autant que cet entraîneur est intervenu personnellement dans cette affaire pour exiger le recrutement du «terroriste» des surfaces de réparation.
La direction du club athénien, par le biais d’un dirigeant influent, s’est félicitée d’avoir conclu le recrutement d’un «très bon joueur, libre et pas cher». Certes, pour le moment, le joueur n’a signé que pour 6 mois, mais le joueur pourrait rempiler si les deux parties seront satisfaites en fin de saison.
Le 10 de Rivaldo, la cerise sur le gâteau
Aussitôt le contrat signé, le joueur algérien a posé avec son nouveau maillot, floqué de l’historique et très prestigieux numéro 10, un numéro de maillot lié aux exploits des grands joueurs à travers l’histoire de la balle ronde. A l’Olympiakos d’ailleurs, un très grand joueur a porté ce numéro, il s’agit du Ballon d’Or 1999, le Brésilien Rivaldo. Ce dernier a écrit son nom en lettres d’or chez les Rouge et Blanc, et ce, durant trois saisons, avant de quitter le club en direction de… l’AEK Athènes. C’est dire que ce numéro 10 que portera Djebbour est en lui-même un honneur, à lui de se montrer à la hauteur de cette confiance placée en lui par les responsables de ce grand club.
Le Sporting Gijon l’a raté d’un cheveu
Avant de signer à l’Olympiakos, Rafik Djebbour était en contact permanent avec plusieurs clubs en Europe. Hoffenheim, Lens ainsi que d’autres équipes dans d’autres championnats, parmi elles, le Sporting Gijon, le club de la Liga espagnole aurait même été très proche de recruter le joueur, d’après ce qu’on a pu comprendre des écrits de la presse grecque d’hier, avant que l’Algérien ne décide de se stabiliser et rester en Grèce.