La plateforme Al Jazeera 360 frappe fort avec un nouvel épisode de son programme Mohakamat (Jugements), consacré à l’icône de la résistance algérienne, Djamila Bouhired. Diffusée en exclusivité le 18 septembre 2025, cette production dramatique retrace les procès historiques de la militante, offrant une plongée intense dans les heures sombres de l’Algérie coloniale.
Dans une mise en scène captivante, l’épisode revient sur le parcours de Bouhired, jeune femme engagée dès ses vingt ans dans les rangs du Front de Libération Nationale (FLN). Formée au sein de l’Armée de Libération Nationale (ALN), elle participe activement à la bataille d’Alger, sous la direction du commandant Yacef Saadi. Son rôle dans les opérations de résistance, notamment le transport de messages secrets et la planification d’attentats, est mis en lumière avec une intensité dramatique qui rend hommage à son courage.
🟢 À LIRE AUSSI : Alger se refait une beauté : découvrez en photos le nouveau visage de la Capitale
Djamila Bouhired : Une figure emblématique de la lutte pour l’indépendance
L’arrestation de Bouhired en avril 1957, après une opération militaire dans la Casbah d’Alger, marque un tournant dans l’épisode. Blessée, emprisonnée et torturée, elle fait face à un procès expéditif mené par des officiers français. L’épisode met en scène sa détermination à ne pas céder sous la pression, refusant de livrer ses camarades malgré la torture. Ce silence héroïque la transforme en symbole mondial de la lutte anticoloniale.
Le programme Mohakamat ne se contente pas de reconstruire les faits : Il interroge les mécanismes judiciaires coloniaux et la stratégie de défense adoptée par Jacques Vergès, célèbre avocat français qui plaida en sa faveur. Sa tactique, connue sous le nom de la défense de rupture, est brillamment illustrée, montrant comment il transforma le procès en tribune contre le colonialisme. Grâce à lui, la peine de mort fut commuée en prison à vie.
🟢 À LIRE AUSSI : « Environ 20% des Algériens sont d’origine turque », l’ambassadeur d’Ankara alimente la controverse
Témoignages et devoir de mémoire : L’héritage de Djamila Bouhired
Des témoignages de chercheurs comme Sylvie Thénault et Benjamin Stora enrichissent l’épisode, apportant un éclairage historique sur le rôle des femmes dans la résistance et les conditions des opérations clandestines. Le récit est également nourri par les souvenirs de Bouhired elle-même, qui évoque son enfance dans la Casbah et l’influence de ses parents dans son éveil politique.
Avec cette série, Aljazeera 360 ne propose pas seulement une œuvre dramatique, mais un devoir de mémoire. Djamila Bouhired, aujourd’hui âgée, incarne toujours la force et la dignité d’un peuple en quête de liberté. Mohakamat rappelle que derrière chaque révolution, il y a des visages, des douleurs, et des combats qui méritent d’être racontés.
🟢 À LIRE AUSSI : Reprise judiciaire en Algérie : plusieurs lourds dossiers de corruption à l’agenda