Importation de médicaments pour parer à toute crise…
Les peronnels des services des urgences des hôpitaux seront doublés durant tout le mois de Ramadhan.
Le ministre de la Santé, Damel Ould Abbès, persiste et signe sur la disponibilité des médicaments et l’intensification de la prise en charge des citoyens dans les hôpitaux, notamment durant ce mois de Ramadhan.
«Tenant compte des particularités qui surgissent au mois de Ramadhan et plus précisément après la rupture du jeûne, nous allons doubler les services des urgences des hôpitaux, afin de répondre aux besoins de la santé au maximum», a rassuré hier, M.Ould Abbès, en marge de l’ouverture de la Journée mondiale de la population à l’Insp d’Alger.
Le ministre a révélé un volume de 140 tonnes de médicaments qui sont déjà distribués et répartis en fonction des besoins à travers les hôpitaux du pays.
Evoquant la fragilité des jeûneurs aux dernières heures de la journée du mois sacré, le ministre de la Santé a souligné que «toutes les dispositions nécessaires ont été prises par le ministère afin de réagir aux besoins des citoyens». Sur le plan des promesses, Djamel Ould Abbès a rappelé tous les efforts qui ont été consentis par l’Etat à l’occasion de la célébration du Cinquantenaire de l’Indépendance qui coïncide avec la Journée mondiale de la population, le 11 juillet 2012.
A en croire le ministre de la Santé, le pays a enregistré d’importants progrès dans le secteur de la santé publique. En effet, Djamel Ould Abbès communique souvent des chiffres et des états des lieux, qui, par ailleurs, sont éloquents. Certes, mais il y a une autre réalité qui est loin d’être reluisante dans ce secteur: la pénurie des médicaments et l’insuffisance flagrante de nombreuses spécialités, à l’instar de la gynécologie, diabétologie, etc.
Ouvert sous le slogan «Accès universel aux services de santé et de la reproduction», le programme de la rencontre d’hier a réuni des professeurs spécialistes dans le domaine de la fécondation in vitro et la prise en charge des maladies gynécologiques. Le professeur Atek Madjid a mis en exergue la transition sanitaire des populations algériennes qui a connu de plus en plus de maladies chroniques et cardiaques, depuis les années 1990, d’où un taux de moralité important, pathologies liées à cette nouvelle transition.
«Nous assistons malheureusement ces derniers temps à plus de décès dus aux maladies cardiaques et chroniques alors qu’avant les années 1990 c’étaient le cancer et les maladies cardiovasculaires qui tuaient le plus», a-t-il rappelé. Le système national de santé doit s’adapter aux nouvelles données sociologiques, afin de maîtriser au mieux, la problématique de la santé publique dans le pays. En tout état de cause, son amélioration est liée qu’on le veuille ou non, «au pouvoir d’achat de la population, notamment la classe ouvrière, d’où le spectre de la hausse des maladies chroniques et cardiaques».
Bien que le taux de mortalité maternel qui était de 500/1000 femmes en 1962 ait connu une réduction à 62/1000, le nombre de décès demeure important.
Les services des urgences des hôpitaux seront doublés durant tout le mois de Ramadhan. Infirmiers, médecins et personnel du secteur seront mobilisés.
