Le ministère de la Santé rappelle comme chaque année durant le mois sacré, où les actes de circoncision collective sont courants, que cette opération chirurgicale ne peut être pratiquée que par un médecin chirurgien.
La tradition algérienne veut que chaque année les APC, les associations, les zaouiates… organisent au cours du mois de Ramadan des campagnes collectives d’acte de circoncision aux profits des enfants issus de milieux défavorisés ou dont les parents n’ont pas les moyens. Mais le drame c’est que, ce n’est pas toujours tout le monde qui fait appel à un médecin chirurgien ou organise l’opération dans des endroits appropriés, laissant libre cours au charlatanisme qui a fait plus d’une victime, condamnée à vie. A cet effet, le département de Djamel Ould-Abbès rappelle dans un communiqué rendu public ce jeudi, que l’acte de circoncision qu’il soit «à titre individuel ou dans le cadre d’une campagne collective» doit non seulement «être pratiqué que par un médecin chirurgien» mais en plus «dans une structure sanitaire publique ou privée, réunissant toutes les conditions de sécurité pour la réussite de cet acte chirurgical». Le ministère de la Santé précise que, «ces dispositions réglementaires en vigueur notamment l’instruction n° 006 du 5 juin 2006 relative à la prise en charge des circoncisions procèdent du souci de préserver la santé et l’intégrité des enfants concernés». Le MSPRH souligne également que ces mesures «sont dictées par la nécessité d’œuvrer à éviter que ne se renouvellent des accidents douloureux qui ont transformé en deuil un acte de foi et de joie». Les mémoires ne sont pas prêtes à oublier le drame des neuf enfants qui ont définitivement perdu leurs verges lors d’une circoncision collective organisée par l’APC d’El Khroub à Constantine en octobre 2005.
M. M.