Djamel Ould Abbès était, hier, au Palais des Nations pour participer à la réunion du Parlement siégeant en Chambres réunies. C’est un homme abattu qui a assisté à la fin politique d’Abdelaziz Bouteflika.
Propos recueillis par Tarek Hafid
Le Soir d’Algérie : Que ressentez-vous aujourd’hui ?
Djamel Ould Abbès : C’est un jour spécial.
C’est plutôt de la tristesse ?
Il y a de tout. C’est une époque qui se termine. C’est une page de l’Histoire qu’il faut assumer. Il faut répondre aux vœux du peuple. Le peuple a demandé et il a réussi dans toutes les demandes qu’il a formulées.
Est-ce que c’est un échec pour vous ?
Pas du tout.
Tout ce que vous aviez prévu ne s’est pas déroulé…
Quoi donc ?
Vous aviez prévu une présidence à vie pour Abdelaziz Bouteflika.
La maladie a été déterminante.
Pourtant, vous disiez qu’il n’était pas malade.
Il était malade et sa maladie a empiré. Vous savez, je suis médecin, sa santé a décliné. Il a donné des explications en évoquant sa santé et son âge. Et puis, il a répondu aux vœux du peuple qui voulait qu’il parte.
Avez-vous des regrets ?
Vous savez, dans la vie, il faut toujours avoir les ailes de l’espérance.
T. H.