Djamel Ould Abbès à propos de la mafia du médicament,«Les gros bonnets sont tombés»

Djamel Ould Abbès à propos de la mafia du médicament,«Les gros bonnets sont tombés»

Persuadé qu’ils sont à l’origine de toutes les difficultés que rencontre son secteur, Djamel Ould Abbès fustige les barons du médicament, en révélant que de gros bonnets sont tombés.

«Le nouveau programme, en matière d’importations de médicaments entrera en application dès le mois d’octobre prochain.» C’est ce qu’a révélé Djamel Ould Abbès, lors de l’entretien qu’il a accordé, mardi, au quotidien arabophone El Khabar. Commentant le dispositif mis en place par son département ministériel pour débusquer et lutter contre ceux qui profitent de la détresse des malades pour s’enrichir, le ministre a révélé que «grâce à ce plan, les gros bonnets de la mafia sont tombés». Mais pour l’hôte du journal, la partie n’est pas encore totalement gagnée et que c’est en octobre que tout se décidera, lorsque la nouvelle réglementation entrera en vigueur. Les importateurs sont tenus de respecter les engagements auxquels ils ont souscrits. En cas de non-respect du cahier des charges ou des délais, que ce soit pour l’importation ou la distribution des médicaments, ils s’exposeraient, désormais, à des poursuites judiciaires. «La réglementation en vigueur fait obligation aux distributeurs de remplir et signer une déclaration officielle, les engageant à respecter les quantités de médicaments qu’ils ont mentionnées, ainsi que les délais de livraison. En cas de retard dans la distribution ou de diminution de la quantité des médicaments qu’ils se sont engagés à livrer, ils seront traduits, aussitôt, devant les tribunaux», a-t-il fait savoir. Ceux qui sont entre les mains de la justice, sont considérés comme les parrains. Même si Djamel Ould Abbès refuse, pour l’heure, de trop s’étaler sur la question et de divulguer des noms, il a indiqué, cependant, que la justice suit son cours et qu’elle se prononcera le moment venu. Selon le ministre, il ne reste que des subalternes qui, tôt ou tard, finiront, eux aussi, par tomber. 12 laboratoires nationaux et internationaux ont été mobilisés pour la circonstance.

Les résultats de leurs analyses seront confiés au juge chargé du dossier. M.Ould Abbès est revenu, ensuite, sur le projet de construction d’un pôle biotechnologie, en partenariat avec les Etats-Unis, en précisant que le projet est toujours d’actualité et que seul le lieu de son implantation avait changé. Prévu initialement à Sidi Abdallah, le centre sera construit dans la commune de Dely Ibrahim, pas très loin de l’Institut Pasteur.

Répondant à une question relative au mouvement de protestation déclenché par les praticiens spécialistes qui attendent toujours la promulgation de leur statut, le ministre a souligné la complexité de la tâche due, notamment, a la multiplicité des syndicats qui ne parlent pas tous le même langage, a-t-il répondu.

Tout en appelant les médecins spécialistes à faire preuve de responsabilité et de sagesse, il a affirmé qu’il n’avait pas de problèmes particuliers avec les syndicalistes et que c’est à leurs chefs qu’il faisait des reproches.

«J’ai touché à des intérêts, en empêchant ceux qui ont déjà effectué le pèlerinage d’être portés de nouveau sur les listes.»

Djamal Ould Abbès a répondu, en conclusion, que la question de son retrait ou de son maintien à la tête du ministère ne dépendait pas de lui, mais du Président de la République, et que seul, lui, pouvait en décider.