Le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Djamel Ould Abbas, a démenti les informations faisant part d’un conflit avec le Premier ministre Ahmed Ouyahia concernant la gestion du dossier médicament en disant : «Je n’ai pas de problème avec Ouyahia.» Et d’ajouter : «Il y a un travail en commun et il n’y a aucun nuage.» Ou encore : «Nous tavaillons en coordination sous la coupe du président de la République (…) Il y a des gens qui ont voulu semer le doute mais je leur réponds qu’il n y’a aucun problème entre Ouyahia et moi.»
Par ces propos, le ministre de la Santé a tenté de mettre fin aux allégations parues dans la presse nationale il y a une semaine. L’occasion lui a été donnée lors de la visite à Constantine, du Centre de recherche en biotechnologies qui abrite les journées d’étude sur le projet de réalisation d’un pôle d’excellence en cancérologie avec le partenariat de la fondation algéro-américaine des sciences et technologies.
La réalisation d’un tel centre renforcera à coup sûr le rôle de l’Algérie dans le domaine de la recherche en cancérologie à travers la bonne manipulation des techniques du diagnostic et les méthodes thérapeutiques adéquates.
Lors de ces journées, il sera question d’expliquer l’introduction de la recherche scientifique en Algérie et les expériences des centres de recherche étrangers. A noter la visite attendue, au mois de février 2012, des chefs de laboratoires américains pour booster de manière concrète le partenariat dans ce domaine.
Sur un autre registre, le Dr Ould Abbas a visite l’unité Saidal de Constantine et n’a pas caché son insatisfaction quant aux résultats du travail du plus grand laboratoire public algérien. «17 milliards de dinars ont été octroyés pour encourager la production de l’insuline de Saidal avec les facilitations administratives»,
avait souligné le ministre en faisant référence à l’extension de l’usine, prévue avec une grande partie d’un terrain de Digromed, accordée en 2010. Le ministre de la Santé trouve que la production est insuffisante étant donné les moyens mis à sa disposition. «Je ne suis pas satisfait du rendement.
Normalement, vous devriez atteindre les 2 millions de doses cette année», a-t-il encore précisé, sachant que le groupe n’a produit que 1 million 200 000 doses en 2011.
«Il faut élever la production qualitative et quantitative», a-t-il averti. Djamel Ould Abbas a réitéré ses propos quant à la régulation du marché du médicament : «Le temps de l’import-import est terminé», dit-il. Ajoutant : «Celui qui veut travailler dans le médicament doit le fabriquer», ceci en marge de l’inauguration d’une nouvelle unité de production au niveau de la zone industrielle de Constantine.
I. T.