A deux jours de leur match décisif face à la Russie pour une place en huitièmes de finale, les joueurs algériens se sont entraînés mardi matin dans leur camp de base de Sorocaba avant de s’envoler en fin d’après midi (22 heures en France) pour Curitiba. Vahid Halilhodzic a une nouvelle fois scindé son groupe en deux, avec les titulaires face à la Corée du Sud d’un côté et les remplaçants de l’autre.
La séance du jour a surtout tourné autour de la récupération et le staff n’a pas procédé à une mise en place tactique, ce qui semble signifier que l’équipe victorieuse face aux Coréens pourrait être reconduite. A 48 heures de ce rendez-vous historique pour le football algérien, les Fennecs veulent évacuer la pression. «C’est vrai que nous sommes une équipe composée de jeunes joueurs, mais il faut décoller cette étiquette et se hisser au niveau de l’expérience des plus anciens. C’est comme ça qu’on grandira et qu’on réalisera un grand match», affirme Yacine Brahimi le milieu de terrain de la sélection.
Le latéral gauche, Djamel Mesbah engage lui ses partenaires à ne rien changer à leurs habitudes. «Il ne faut pas s’enflammer ni s’exciter et préparer le match comme on l’a fait face à la Belgique et la Corée du Sud dans une grande sérénité, affirme-t-il. C’est le match le plus important de notre génération, celle de l’après 2010 mais il faut rester concentrés tout en gardant une certaine tension. Après, chacun doit faire un travail psychologique individuellement.» Seul Nabil Ghilas, l’attaquant de Porto, admet que l’incroyable attente suscitée par ce match peut parfois être perturbante. «C’est très difficile car on a 40 millions de gens derrière nous, avoue-t-il. On a vu les images, on sait qu’on les a rendus heureux et on ne va pas les décevoir. Mais on évite de trop en parler pour ne pas se mettre une pression démesurée. On veut simplement marquer l’histoire.»