Djamel Belmadi, sélectionneur national: “Je ne suis pas un kamikaze”

Djamel Belmadi, sélectionneur national: “Je ne suis pas un kamikaze”

Lors de sa première sortie médiatique devant la presse algérienne, Djamel Belmadi a fait une sortie convaincante, comme il le fut lorsqu’il était joueur.

Le nouveau sélectionneur national a débuté son point de presse avec une pointe d’humour en disant : “Bienvenue dans la fosse aux lions”, ironise-t-il, lui qui a toujours eu des rapports assez délicats avec la presse. Le coach des Verts a enchaîné sur ses relations avec la presse : “La pression de la presse n’entre pas en compte dans mes choix, mais il faut la gérer. Ceci dit, vous avez un pouvoir, mais n’en abusez pas”, a-t-il dit à l’adresse des journalistes.

Ensuite, l’ancien Mancunien a assuré qu’il est venu avec fierté et que c’est “un honneur de diriger l’équipe nationale algérienne”, avant d’ajouter que son passé de joueur l’a aidé dans ma carrière d’entraîneur. “Cela m’a aidé dans mon travail et le succès réalisé jusque-là car je n’avais que ça quand j’avais commencé”, a-t-il fait savoir.

Belmadi a indiqué que le fait de venir du même environnement que la plupart des joueurs va l’aider dans sa mission. “Difficile de définir mes atouts, mais je pense que le fait de venir du même environnement que les joueurs va m’aider. Cela me permettra de connaître leur état d’esprit. Je connais bien la mentalité algérienne et surtout le supporter algérien. Je ne suis pas un kamikaze, mais je n’ai pas peur de la mission non plus. J’ai toujours dit qu’il fallait aboir les armes suffisantes pour occuper ce poste. Je n’ai jamais déclaré vouloir entraîner la sélection car selon moi, la responsabilité ne se demande pas, on vous la confie”, a-t-il renchéri.

Le nouveau sélectionneur des Verts a affirmé également que son expérience au Qatar lui a permis de s’aguerrir. “J’ai déjà été sélectionneur d’un pays, certes plus petit, mais il y avait de la pression aussi. J’ai tout gagné avec Al Duhail sauf la Champions League d’Asie et c’est un regret, mais mon contrat n’a pas été reconduit. Un mois plus tard, la FAF m’a contacté. Je tiens à remercier le Qatar qui m’a donné l’opportunité de travailler alors que je n’avais pas de diplôme, il y a 10 ans”, a-t-il signalé avant de parler de ses prédécesseurs. “C’est arrogant de dire que ceux qui m’ont précédé sont mauvais”. Abordant le travail qui l’attend, Belmadi a estimé qu’il aura fort du pain sur la planche pour remettre dans l’ordre au sein de la maison des Verts. Le coach a indiqué qu’il va redistribuer les cartes et qu’il sera à cheval sur la discipline. “Avec moi, tout le monde aura sa chance. Je pense que sous ma conduite, il n’y aura pas d’écarts disciplinaires. J’ai évoqué cet aspect avec les dirigeants de la FAF, mais pour mettre de l’ordre, il faut un code de bonne conduite”.

Concernant la situation dans laquelle se débat l’équipe nationale, Belmadi a fait son constat. “C’est un échec collectif. Individuellement, les joueurs sont fiers de représenter leur pays. Le problème se pose au niveau collectif. C’est dans ce domaine que ça ne va pas”, a-t-il souligné.

Malik A.